Vie en Grèce

Vie en Grèce

05/02/2015 : On achève bien les chevaux.

Quand on veut tuer une bête (comme un cheval par exemple) on la déclare malade. La Grèce est malade de sa dette et de l'Euro mais Troie est une ville grecque et il faut se méfier du cheval de Troie.

Vous avez tous découvert que la BCE a décidé d'étrangler la Grèce pour quelle puisse négocier avec un poignard planté dans le dos et accepter ce qu'on exige d'elle.

Bravo, c'est bien joué mais il faut se méfier de la bête qui meure, elle peut encore réserver des surprises.

 

Pour l'économiste, Jacques Sapir que je cite ici, la situation est solvable.

« En réalité, la Grèce est aujourd’hui dans une meilleure situation qu’elle ne l’était en 2010 pour envisager une sortie de l’Euro. A cette époque, le budget était gravement déséquilibré. Aujourd’hui, le budget est équilibré au niveau du solde primaire, ce qui revient à dire que si la Grèce n’avait aucune dette (et donc pas d’intérêts à rembourser) elle n’aurait nul besoin d’emprunter à nouveau, et bénéficierait même d’un excédent. La balance commerciale, elle, est légèrement déficitaire. Mais, compte tenu des élasticités-prix qui peuvent être calculées, si la Grèce dévaluait de 30% à 35%, elle accroîtrait ses exportations de manière significative et serait en excédent. Signalons d’ailleurs qu’une dévaluation de la monnaie grecque accroîtrait les ressources fiscales en monnaie locale, provenant des armateurs car ces derniers opèrent en dollars. Quant aux investissements directs dans ce pays, on imagine sans peine qu’avec un budget à l’équilibre, un solde commercial positif et un avantage compétitif très sérieux sur ses concurrents, ils ne tarderaient pas à affluer. Bien entendu, la Grèce ferait défaut sur sa dette dans le cas d’une sortie de l’Euro. Mais, n’ayant plus à emprunter, elle ne risque rien à se couper de ses créanciers. Au-contraire, ce sont ces derniers qui viendront à résipiscence, comme le montre l’histoire des nombreux pays qui sont passés par un défaut sur la dette.

Une dévaluation de 30% à 35% redonnerait à l’économie non seulement sa compétitivité mais elle permettrait au gouvernement d’avoir des marges de manœuvres dans le domaine social, en même temps qu’il en aurait par le défaut de fait sur la dette.

La Grèce doit donc regarder résolument la possibilité de sortir de la zone Euro. Si une telle solution devait s’imposer, ce n’est pas elle, mais la Zone Euro elle-même, qui en subirait les conséquences. Elle doit dire aux autorités de la BCE et de l’Union Européenne que, s’il le faut, elle n’hésitera pas devant une telle solution. »

 

Je me permets de ne pas être en phase avec cette façon de voir. En effet si avec une baisse de la monnaie de «  de 30% à 35%, elle accroîtrait ses exportations de manière significative et serait en excédent », à l'inverse elle importerait des produits avec une hausse des prix de 30 à 35 %.

Qu'exporte la Grèce ? Pas grand chose. De la Féta

Qu'importe la Grèce ? Tout l'essentiel pour assurer la vie quotidienne du grec moyen à part l'alimentation fraîche.

Qu'est à dire ? Que le grec moyen payerait plus cher la base de l'alimentation (pâtes, riz, ….), l'essence, les transports, les produits d'entretien, l'électricité, le gaz, les voitures, l'électroménager, etc …

Je ne vous fait pas un dessin.

 

Même si le gouvernement arrive à augmenter les bas salaires, stabiliser les pensions, le grec n'aura plus les moyens de vivre décemment, le coût de la vie s'envolera de façon exponentielle et la misère sera pire qu'avant.
 

Les grecs ont à raison peur de ce scénario.

Attention, le futur est explosif !

 



05/02/2015
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