Vie en Grèce

Vie en Grèce

13/03/2015 : Ça continue.

Vendredi treize, on dit que ça porte malheur.

Les grecs en ont leur dose.

 

On vient d'apprendre que l'excédent budgétaire primaire est plus de quatre fois moindre qu'on avait laissé entendre : grosso modo 400 millions au lieu des 1,7 milliards.

Le Monde en date du 14/03/2015 dans sa version électronique indique maintenant que la Grèce a dégagé un excédent primaire en janvier de 1,243 milliard d’euros, contre 2,063 milliards d’euros sur la même période un an plus tôt.

 

Bataille de chiffres, on n'y comprend plus rien. Jamais Samaras ne s'était venté d'une telle somme ! Dans cette imbroglio, le triumvirat qui est cloitré dans ses hôtels sera-t-il capable de chiffrer ?

 

Dans l'article précédent je parlais du manque de sérieux dans les propos grecs. Ça continue mais je me demande si ce n'est pas fait exprès mais ça pose quand même problème.

Doit continuer à s'amuser à rendre fou le Schäuble ou dire la vérité aux grecs ?

 

Le montant de la dette d'après guerre de l'Allemagne envers la Grèce a été chiffrée officieusement à un montant qui avoisine le montant de la dette grecque actuelle. C'est une drôle de coïncidence qui prête à rire et les grecs en rient.

 Par contre ils sont très sérieux en ce qui concerne cette dette. La mémoire collective n'a pas oublié les massacres des nazis ni le prêt forcé, le pillage de l'or de la banque de Grèce et les réparations non versées. C'est un dossier qui n'est pas refermé pour le grec moyen.

Tsipras a fait un discours au parlement sur ce sujet et son intention de relancer la discussion.

 

De quoi irriter Schäuble mais pas les grecs.

 

La justice grecque a rouvert un dossier oublié sur des malversations entreprises par la société Siemens : achat de marchés, arrosage en pots de vin, les faits remontant à 10 ans. La justice semble s'emballer et met en lumière la mauvaise volonté de la justice allemande qui n'a pas voulu extrader les coupables de son territoire vers la Grèce.

 

De quoi irriter Schäuble mais pas les grecs.

 

 La justice grecque encore a rouvert un dossier concernant la saisie de biens allemands en Grèce qui avait été ordonnée mais jamais appliquée sur demande du gouvernement germanique.

Cette fois, il s'agit de faire appliquer la décision de justice et des symboles de la germanité sont visés comme le Goethe-Institut.

Si je voulais être cynique, je dirais qu'on pourrait y loger les immigrés qui arrivent en Grèce et qui étaient parqués dans camps indignes du temps de Samaras.

 

De quoi irriter Schäuble mais pas les grecs.

 

On dirait que l'on a affaire a un jeu qui consisterait à faire attraper une crise cardiaque au père Schäuble.

Le Monde en date du 14/03/2015 dans sa version électronique signale qu'il au comble de l'exaspération.

 

Mais les grecs même s'ils apprécient le fait de narguer l'Allemagne en ont marre de ce jeu de yoyo et voudraient avoir des avancées concrètes qui bousculeraient enfin leur quotidien, celui qui ne change pas.

Pourront-ils faire confiance longtemps à des gens qui annoncent des mesures fantaisistes, des chiffres qui sentent le bide ? Les grecs pourraient aussi penser qu'à travers cette ironie on puisse se foutre d'eux. La confiance ça peut se donner mais faut-il qu'en retour on la cultive.

 

 

 



14/03/2015
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