Vie en Grèce

Vie en Grèce

18/06/2015 : L'histoire s'accélère.

Le 18 juin, les feuilles mortes se ramassent à l'appel !

Le suspense arrive à sa fin.

Un accord est-il possible dans peu de temps ?

Je crois qu'on peut affirmer que non, tout le laisse à penser.

D'abord les grecs qui veulent absolument rester dans l'Euro n'accepteront pas un accord axé sur l'austérité. Pour la première fois qu'ils ont un gouvernement de gauche qui tient tête à l'Europe, ils le soutiendront. Ils sont attachées aux lignes rouges.

Mais en même temps ils n'accepteront pas d'avoir pour conséquence de sortir de l'Europe et revenir à la Drachme qui leur ferait subir une perte de pouvoir d'achat de 30 à 40%.

L'avenir est donc incertain.

 

En même temps Tsitras ne peut se permettre un recul sur les lignes rouges dans un compromis. Il est attendu par la gauche du parti qui représente à peu près la moitié de Syriza.

Sa gauche n'est pas comme les dissidents du PS français qui rentrent dans le rang dès qu'on leur en donne l'ordre.

Tsipras a beau appeler à la discipline, contrecarrer son aile gauche revient à une rupture au sein de Syriza.

Toutes les prémices de la rupture sont là.

 

Tsipras, dans une interview au journal Le Monde a précisé sa position définitive et lancé comme Castro en son époque un réquisitoire sur le genre « L'histoire m'acquittera ».

Il vient de répéter que les lignes rouges décrites depuis 5 mois restent inaliénables et attend que la partie adverse revienne à la raison.

De l'autre côté, Junker a justifié la position de l'Europe : Tsipras est un menteur !

Ainsi chacun a son crédo et son argumentaire : l'autre doit revenir à la raison et en cas de rupture la faute en reviendra à l'autre.

Alors on attend la rupture.

 

L'argumentaire grec s'affine, la commission de l'audit de la dette présidée par le respectable et respecté Eric Toussaint est formel et s'appuie sur le droit international : la dette est illégale odieuse, illégitime et non viable et ses effets annulables.

D'autre part la dette allemande d'abord niée est en passe de reconnaissance.

Mais il ne faut pas croire que cela va déranger !

Ces bons messieurs n'en ont rien a foutre du droit international quand il les dérange. Ce n'est face à des arguments qu'ils vont céder puisqu'ils ne font que répéter que les mesures qu'ils imposent sont les bonnes même s'ils concèdent qu'elles ne sont pas très efficaces.

 

Stournaras, Directeur de la banque de Grèce, ancien banquier et ancien ministre des finances de l'austérité outrepasse ses droits en agitant le spectre de la peur. Son ambition : participer à un gouvernement d'union sacrée qui succèderait à celui de Tsipras, gouvernement que ses amis européens rêvent de faire tomber.

 

Les dernières nouvelles de Grèce par téléphone que j'ai eu indique que rien ne change dans le bon sens depuis 5 mois et que la situation empire, les faillites et fermetures se multipliant. Par contre les grecs se sentent « la tête haute dans leur merde»

 

En cas de recours aux urnes, Syriza est donné par les sondages en tête mais en baisse par rapport aux précédents.

 

SondageGPO.jpg

 

Faut-il rappeler que l'on ne doit pas se fier aux sondages. Encore récemment sur les élections en Grande Bretagne les sondages se sont carrément trompés.

 



17/06/2015
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