Vie en Grèce

Vie en Grèce

26/01/2015 : Premières manœuvres

Modifiè le 27/01 (Partie rectifiée en bleu)

Victoire de Syriza avec 36% des voix avec 95% de votants. Pour certains 300 x 36% = 108 députés + 50 au premier parti = 158 députés. Or on nous annonce 149 députés. En réalité le nombre de députés accordés au premier, hors les 50, dépend du nombre de partis qui n'auront pas de députés car n'ayant pas dépassés la barre des 3% et donc ne seront pas représentés aux parlement.

Il y un tableau fourni par le ministère de l'intérieur et publié par le journal Kasimérina que la télé a montré qui permet de déterminer le pourcentage de voix nécessaire pour avoir la majorité ou plus.

Abaque.jpg

 

En vertical le nombre de partis exclus du parlement, cette fois-ci deux et donc pour avoir 151 députés il faudrait 39,59% des voix, ce que n'a pas Syriza alors que s'il y en avait 10 d'exclus, il aurait fallu 36,36%.

La partie manquante du tableau devrait indiquer l'attribution du nombre de députés.

Le système grec n'est pas basé sur une proportionnalité stricte et fait en sorte de dégager une majorité de gré ou de force par un système particulier.

 

Les grecs sont quand même soulagés, ils se sont enfin débarrassés de tous ces magouilleurs.

 

Tsipras s'est levé tôt. Il a rencontré le président de la République pour recevoir mandat pour former un gouvernement.

Le Parti Communiste dans sa presse annonçait sa victoire avec un score qui lui convenait et que le peuple avait voté pour des illusions, Syriza va continuer la même politique que ses prédécesseurs. Les luttes vont reprendre. Je pense qu'il va essayer de mener la vie dure à Syriza en lançant des grèves. Il a un poids syndical non négligeable avec l'organisation PAME.

Kaménos, leader du parti souverainiste grec ANEL (Indépendants), un genre de Nicolas Dupont-Aignan eurosceptique et opposé depuis le début au mémorandum annonce son ralliement à Syriza pour qu'il obtienne la majorité absolue. Il a indiqué qu'il n'était pas question pour lui de travailler avec Potami.

Potami est un mouvement peu organisé car nouveau, dit de centre-gauche, avec des orientations que je trouve progressistes et que Syriza ne semble pas épouser. D'abord une organisation horizontale comme était un peu à son époque le PSU. La démocratie y fonctionne plus facilement. Ce mouvement n'a pas de programme trop élaboré parce qu'il doit émaner de ses membres qui sont aussi de diverse tendances. De plus ils sont contre la professionnalisation des élus et veulent qu'ils rendent des comptes et qu'on puisse les démettre. Ça ressemble à quelque chose de connu !

Il est pour une union large sans l'extrême-droite.

Mais Potami a dit qu'il était disposé à travailler avec Syriza mais question avec avec les Indépendants.

Tsipras a rencontré l'Archevêque, peut-être pas pour le rassurer au niveau des impôts que l'Église ne paye pas, mais pour demander une cérémonie hors présence religieuse lors de sa rencontre avec le Président.

Si Tsipras n'arrive pas à former un gouvernement dans les 5 jours (ce qui serait étonnant), alors ce sera le leader du deuxième parti c'est-à-dire Samaras qui sera dans l'impossibilité. En poursuivant, ce sera alors au tour du leader du troisième parti, c'est-à-dire celui de l'Aube Dorée qui est actuellement en prison. Les grecs se moquent de cette situation assez carcasse.

Le nouveau parlement ne pourra pas se réunir avant le 5 février en principe avec un vote de confiance et ne prendra pas de mesures nouvelles immédiatement.

Sa première tâche sera d'achever ce qui n'avait pu se faire en décembre, c'est-à-dire terminer l'élection présidentielle qui se fera en trois tours maximum avec 180 voix d'abord deux fois puis 120.

On parle de Caramanlis comme candidat du consensus. Pour l'instant c'est trop tôt, on reste en attente.

Les premières mesures attendues concernent les endettements des particuliers, la modification du seuil d'imposition, la suppression de certains impôts, l'augmentation du SMIG, santé gratuite …

Mais comment faire avec un budget étriqué sans entrée d'argent frais ?

Il ne faut pas rêver avec la lutte contre l'évasion fiscale, avant que les mécanismes de contrôle soient mis en place et qu'ils portent leur fruit il faut du temps  et les besoins financiers sont immédiats !

 

L'avenir nous le dira.

 

 

 



26/01/2015
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