Vie en Grèce

Vie en Grèce

30/09/2015 :  Et la Catalogne, bordel !

La Catalogne espagnole a fait un pas vers la sécession. Le pays basque l'avait fait bien avant.

L'Écosse aussi.

L'Angleterre est donnée sortant de l'Europe au cours du probable référendum de 2017.

En 2002 la France et les Pays Bas disaient Non au projet de constitution européenne. Ce Non a été « délocalisé » par Sarkozy pour en faire un oui.

Les gauches radicales poussent avec plus ou moins de bonheur en Grèce, Espagne, Angleterre.

L'euroscepticisme monte en Pologne, en France et ailleurs.

La notion de Nation prend de plus en plus de place. Celle dnternationalisme a disparue au cours du XX°.

Des empires comme celui de l'Union Soviétique ont explosés sous la pression de la pensée « Nation ».

Qui eu cru dans les années 1950 que l'Empire Soviétique s'effondrerait ! A cette époque tout se jouait et décidait à Moscou dans la sphère de l'Est.

Des scissions se sont formées dans le bloc dit de l'Est aboutissant à son explosion.

 

Dans la zone européenne tout se joue à Bruxelles et nous connaissons les leviers de commande. Les parlements nationaux sont parfois mis sous tutelle en ce qui concerne des points importants. Des prémisses de dissidence apparaissent.

L'aube de la fin de l'Europe est-il en route ?

 

En attendant de chuter la Grèce continue à vivre. Dimanche dernier, beau temps obligeant, les gens étaient attablés dehors à boire un café, consommer un repas, habillés en tenue du Dimanche comme si de rien n'était. De temps en temps on entend des gens discuter politique : les avis divergent et puis on se quitte bon ami. Rien ne semble changer. Ah ! Si : les vendeurs à la sauvette ont quasiment disparu. Les marchands de cigarettes de contrebande sont invisibles.

 

Un grec de passage en Grèce vivant en France me dit que rien ne peut changer en Grèce. Lui parlant de mes déconvenues avec l'administration grecque, il m'a dit : « tu n'a encore rien vu, ici rien n'est possible » ! Paroles que ne récuserait pas le grec moyen. Le discours classique est « nous n'avons pas d'État ». Par là il faut comprendre qu'il existe une machine étatique qui vit pour elle même et qui se contente de prélever sa dime auprès du citoyen ordinaire. Par contre il ne redistribue quasiment rien. Pour obtenir ce qui est perçu comme son dû, il faut louvoyer dans les méandres de la bureaucratie, faire jouer les connaissance etc …

 

Et ça le citoyen lambda en a marre. C'est probablement pour lutter contre ça qu'il a reconduit Syriza aux dernières élections.

 

Nos braves économistes ont conceptualisé ceci sous la forme de bonheur. Le « bonheur » c'est la contrepartie que te fournit l'État à tes contributions financières. Plus tu es imposé et plus tu as droit au bonheur c'est-à-dire que l'État t'apporte en échange la sécurité le soir quand tu rentre chez toi, des soins de qualité quand tu es malade, des transports en bon état de fonctionnement, des routes et autoroutes de qualité, des règlement contraignants, etc … mais pour ça tu dois payer.

 

Le grec de ce côté là ne se sent pas heureux. Il paye et ne voit pas grand chose en échange, les routes sont dans un état lamentable, les hôpitaux aux bord de la faillite et touti quanti. Alors comme il n'est pas économiquement heureux, il râle à la mesure de ses moyens.

 

Tsipras navigue en ce moment à la recherche de quelque vague espoir à proposer à son peuple. A l'ONU il demande ce que cette institution ne lui donnera pas, il rencontre Obama mais que peut-il en espérer ?

 

En attendant son retour, les mesures se préparent.

A partir du premier octobre les taux de TVA augmentent dans les îles qui avaient des taux protégés dû à leur isolement.

Petite parenthèse. La Grèce st bien connue pour son climat estival.

Par contre, en dehors de l'été, le climat en Grèce est épouvantable. C'est un climat continental soumis aux froids venant de Russie et Sibérie. Il y a beaucoup de tempêtes et ces derniers temps le pays n'a pas été épargné. Il y a eu des inondations monstres en Attique et récemment de nouvelles inondations. Des préoccupations internes pour l'État mais il se fait très discret dans le domaine.

Quand aux îles, elles sont quasiment coupées du continent pendant l'hiver. Les navettes sont quasiment inexistantes et elles doivent vivre en quasi autonomie. Elles n'ont pas d'hôpitaux et la santé est un gros problème.

C'est pour ça qu'elle avaient droit à un statut fiscal particulier.

 

Il faut se souvenir que la Corse bénéficiait elle aussi d'un statu fiscal privilégié. C'est lorsque l'etat français a voulu l'abolir que le nationalisme corse s'est créé avec tout son cortège de violence.

 

Veut-on faire pareil en Grèce ?

L'histoire se répèterait-elle ? Comme disait l'autre, d'abord sous la forme d'une tragédie, puis sous la forme d'une comédie.

Ces taux de 5%, 9% et 16% augmenteront à 6%, 13% et 23%

 

Sur le continent comme sur les îles, le secteur de l'enseignement qui se voyait dispensé de TVA subit maintenant de plein fouet la TVA à 23%.

On va interdire la vente de produits alcoolisés en vrac, c'est-à-dire raki, tsipouro (raki grec), ouzo (sorte de pastis) etc …

Ces produits de consommation courante vont se retrouver en vente officielle hyper taxés.

 

Va progressivement disparaître la subvention de l'huile agricole et une taxation accrue des agriculteurs en 2016 et 2017.

Pour les agriculteurs, le taux d'imposition passera à 20% contre 13% aujourd'hui.

 

Pour tout le monde augmentation de la taxe sur les loyers, intégration du patrimoine et d'une taxe de solidarité dans le barème de l'impôt, abrogation des allégements fiscaux.

Y sera associé une exonération fiscale avec éléments de preuve provenant exclusivement de l'utilisation de l'argent numérique. Il faudra justifier de 2100€ de dépense en carte bancaire pour bénéficier d'une exonération. C'est pour pousser les gens à utiliser la carte bancaire pour leurs achats.

 

Va s'en suivre la réduction du train de vie de l'État avec diminution du nombre de fonctionnaires et une meilleure utilisation des compétences c'est-à-dire introduction de critères de rentabilité et et de pertinence. Ainsi le fonctionnaire sera évalué pour sa compétence et son activité soumise au ratio coût-efficacité.

Rappelons que depuis 2012, 27 000 postes de fonctionnaires ont été fermés. Comment demander plus à moins de personnel ?

Le nouveau système prévoit des incitations à «attirer, retenir et motiver les meilleurs employés", avec un mécanisme liant les salaires à la «capacité» et «efficacité».

 

Tout commencera en principe début 2016 et l'objectif sera de réduire les coûts salariaux et les salaires seront donc éventuellement réduits. Pour palier aux défections de personnel, les heures supplémentaires seront promues.

Dans le même temps, le ministère des Finances organisera une série de mesures pour le rapatriement des fonds qui ont fuis à l'étranger, des incitations au retour pour le revenus de milliers de contribuables qui se cachent, l'introduction de la monnaie électronique pour compenser les dettes entre l'État et les individus, l'obligation d'accepter les cartes vitales pour les médecins et les frais médicaux.

 

En 2016 sera envisagée la suppression ou la limitation série d'allégements fiscaux, tels que des rabais sur ENFIA (taxe sur les habitations), les héritages, les prestations parentales et les succession, et seront abrogées plusieurs exonérations dont bénéficient les entreprises.

Les frais ne seront admis par le fisc que seulement s'ils ont été payé par carte bancaire.

La fiscalité des entreprises sera réduites puisque 80% de leur chiffre d'affaires est réalisé avec de l'argent numérique.

 

Pour les impôt sur le revenu de 2015 et 2016 il n'y aura pas de changement pour les employés s les employés et pensionnés de 12000€ annuels mais es taux d'imposition vont changer.

Il y aura cependant un impôt de solidarité.

Le 1er Octobre 2016 la subvention de l'huile agricole sera terminée.

La vignette auto payable en décembre va augmenter dès cette année.

Les revenus jusqu'à 12000€ annuels ne seront pas taxés plus fortement. Par contre les revenus dépassant 30000€ annuels le seront.

 

Les réactions sont déjà en route.

Les locaux de Syriza ont été envahis par les professionnels de l'action sociale et les travailleurs de l'humanitaire : 112 travailleurs contractuels demandent au gouvernement de donner une nouvelle prolongation au programme qui profitera à environ 118 000 personnes dans les pharmacies sociales, épiceries et d'autres structures chargées de la pauvreté, structures (256 au total) financés par CRSN et mis en œuvre par les municipalités.

Les employés, comme le souligne left.gr, ne sont plus payés depuis 5 mois et le programme se termine le 1er Octobre. Ils en demandent le renouvellement.

 

De son côté, PAME, le syndicat communiste, organise des protestation devant le ministère du Travail.

 

Pame.jpg

 

 

Que ramènera Tsipras de ses discussions avec Obama ?

 



29/09/2015
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