Vie en Grèce

Vie en Grèce

31/12/2016 : Clap de fin d’année.

 

 

Les grecs ont été longtemps anti-américanistes. Depuis le coup d’état militaire fomenté avec avec la complicité des américains, ce sentiment était resté très vif.

 

Mais voilà qu’un événement a changé la donne. Il s’agit de l’élection d’un président noir aux USA qui a régné qui a fait deux mandats. Cette élection a surpris le monde entier et par ce biais a rendu plus sympathique la politique américaine. Les grecs ont adhéré à l’enthousiasme général et l’antiaméricanisme s’est délité.

 

Syriza comme Tsipras ont continué dans la critique de la politique américaine et ont continué dans l’anti-impérialisme, confondant antiaméricanisme et anti-impérialisme.

 

Quand Obama est venu a Athènes, les grecs se sont sentis honorés par la présence d’un ami manifestant une culture hellénique. C’est l’homme, Obama qu’ils ont adulés et non sa politique. Ce dernier n’a fait qu’une présence honorifique car il n’avait plus de pouvoir étant en fin de mandat. Il ne pouvait en aucun cas aider la Grèce et s’il avait voulu le faire c’est bien plus tôt qu’il aurait du s’y prendre. Il n’y a aucun doute sur son absence de volonté d’aide mais en bon acteur il a su leurré son public.

 

Tsipras au contraire l’a considéré comme le représentant de l’impérialisme américain et l’a boudé ne pouvoir faire autrement que de le recevoir. Ça n’a plu.

 

Tsipras est allé à Cuba pour les obsèques de Castro et s’y est présenté comme un révolutionnaire et président un gouvernement progressiste.

 

Mikis Théodorakis, le chanteur lui a envoyé une lettre virulente dans laquelle il le remet à sa place Elle est extraite du blog d’ Olivier Delorme, auteur d’un ouvrage « Trente bonnes raisons pour sortir de l’Europe » Editions H&O, 17€.

 

 

Lettre ouverte de Mikis Théodorakis à Alexis Tsipras

Par Olivier Delorme, samedi 3 décembre 2016 à 23:16 :: Nouvelles de Grèce réenchaînée

Camarade Alexis, je te tire mon chapeau, parce que tu es un gros dur (mangas). Le plus gros des durs (mangas) depuis 450 av. J.C. jusqu’à nos jours en Grèce. Parce que tu fais tout ce que tu veux sans tenir compte de quiconque.

Tu prends ton avion personnel, tu le remplis d’amis et d’amies, tu pars à Cuba et tu laisses l’addition de 300.000 dollars à payer par les gugusses qui gagnent 300 € par mois dans le meilleur des cas. Tu fais tout ce qui te plaît. Tu parles sur la Place de la Révolution à La Havane où parlait Fidel, comme un révolutionnaire pur et dur. Tu te dresses de toute ta superbe contre le Capitalisme Impérialisme. Tu te goinfres (600 euros pour un repas payé par le Ministre des Affaires Étrangères, donc par tes lèche-bottes).

Tu t’amuses, tu fais la fête, alors que les gugusses de Grecs font la queue pour retirer leur retraite, payer électricité, banques, hôpital et surtout austérité sur austérité.

Tu te la joues révolutionnaire et quand tu reviens, tu redeviens ce que tu étais, un gamin qui court pour exaucer tous les caprices de Merkel, d’Obama et de Juncker, que tu fustigeais de Cuba - et ça retombe à nouveau sur le dos du peuple grec si intelligent, parce que c’est lui qui a décidé d’être gouverné par des gens sans supporters et sans honneur, qui jouent les gouvernements.

Rendez-vous aux abattoirs.

(Traduction Marie-Laure Coulmin Koutsaftis)



01/01/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 32 autres membres