Vie en Grèce

Cette année 2013 commence sur les chapeaux de roue. Elle est tellement chargée d'évènements et surtout de malheurs que je ne peux tout exposer d'un coup. Aussi je le ferais article par article de façon à ce que le lecteur puisse quand même dormir entre deux articles.

Revenir en Grèce c'est retrouver ce qu'on y avait laissé. Les choses ont peu changé dans leur nature mais l'ampleur augmente.

De nouveaux magasins fermés, toujours de la mendicité et la recherche du bois pour se chauffer un peu car l'hiver est là. Elle se double de recherche de métal dans les poubelles (c'est surtout le fait des étrangers).

La vente de pommes de terre par les paysans de la région à bas prix continue. Ils ont décidé de casser les prix des grandes surfaces qui leur rachetaient en-dessous du prix de revient et les vendent en-dessous du prix de vente des supermarchés avec bénéfice pour eux-même et le consommateur.

Encore des manifestations, encore de nouvelles mesures imposées par la troïka, bref un refrain bien connu.

Non, tout continue : les agriculteurs de Macédoine bloquent les routes. Il veulent maintenir un prix professionnel de l'essence et s'opposent aux nouvelles taxations.

Les automobilistes furieux bloquent les péages en raison de leur augmentation (augmentation des péages et non des salaires des fois que l'on comprenne mal).

Les taxis à Thésalonique provoquent parfois des ralentissements depuis que l'on veut libéraliser leur profession règlementée. Ça veut dire perdre sa licence que l'on a durement acheté plusieurs dizaines de milliers d'Euro.

Grève du métro à Athènes pendant 9 jours avant l'assaut des forces anti-émeutes. Ils s'opposaient à leurs baisses de salaire qui vont de 25 à 50% (il n'y a pas d'erreur d'écriture).

Maintenant c'est la grève portuaire sur le port du Pyrée.

A Athènes, distribution gratuite de légumes près du marché.

 Des magnats de l'industrie pétrolière menacent de mort des journalistes.

Tout va très bien madame la Marquise !