07/11/2013 : Fermez vos gueules ! (modifié le 10/11)
La grève générale du 6 novembre a eu lieu. Il y avait un moment qu'il n'y avait plus eu de grève générale. Rien de particulier ne sait produit si ce n'est les traditionnels défilés où m'a-t-on il y avait du monde. Les gens ne savent plus comment réagir, les grèves ne débouchant sur rien.
Samaras, le premier ministre, a fait évacuer par la force les locaux de l'ancienne télévision publique qu'il avait fermé provoquant le licenciement de près de 2500 personnes.
Des rassemblements se sont immédiatement produits aux abords des studios. Rappelons que cette fermeture avait été condamnée dans toute l'Europe.
Ce week-end est un week-end lourdement chargé. Samedi 09/11/2013 il y a une journée mondiale de soutien aux habitants de la région de Skouriès.
C'est, rappelons le, la région où se trouve la mine d'or cédée pour une bouchée de pain à une société canadienne. Cette dernière pollue la région avec ses déchets d'exploitation qui contiennent de l'arsenic. De plus elle a acheté les autorités locales et est en train de raser toute la forêt de cette région très boisée et confisquer l'eau publique à son seul profit. D'où des réactions violentes de la part des habitants qui sont considérés et traités par le gouvernement et ses forces de l'ordre (ou plutôt du désordre) comme des terroristes.
Ce gouvernement entend légiférer de façon à ce que les opposants à l'exploitation soient considérés comme des terroristes. D'ailleurs la politique actuelle consiste à considérer les opposants comme des terroristes et à les faire taire par des arrestations pour des délits d'opinion et des lois lois en ce sens.
C'est ce qu'il a fait en faisant voter une loi qui interdit sous peine de prison de critiquer l'Union Européenne.
Citons un article de Actuwiki(http://actuwiki.fr/politique/37794/)
« Nouvelle loi en Grèce: les opposants à l’UE risquent désormais deux ans de prison !
Un triste sort attend désormais les citoyens grecs qui ne sont pas d’accord avec les structures, les institutions, les représentants, les mesures ou les instruments de l’Union européenne.
Georgos Delastik, journaliste chez Ethnos
« Le gouvernement grec a passé un amendement en vertu duquel toute personne résistant, s’opposant ou exprimant son désaccord par rapport à la politique étrangère de l’Union Européenne serait passible d’une peine de prison allant jusqu’à deux ans. » »
Panagiotis Grigoriou rajoute à propos de cette loi :
Dans sa tribune publiée dans le quotidien de centre-gauche “Elefterotypia” daté du 29 octobre 2013, sous le titre “Totalitarisme Européen”, Yannis Triandis note alors ceci: “... Et qui aurait pu imaginer en plus que Syriza, le grand parti de l'opposition ainsi confronté à cette terrible empreinte du totalitarisme en cours, aurait réagi par une légèreté et en même temps par une indifférence alors ahurissantes, se limitant à la contre-argumentation dans le cadre du contrôle parlementaire, au lieu et place d’une grande campagne publique, pour ainsi dénoncer ce défi fasciste ?” (extrait de Greek Crisis « L'article 458A et le sang » http://www.greekcrisis.fr/2013/11/Fr0292.html).
C'est assez clair ! Circulez, il n'y a plus rien à dire.
Samedi est donc un jour de manifestation populaire de plein le cul qui vient s'ajouter à celle du mercredi précédent (Grève générale), semaine aussi émaillée par l'expulsion des agents de l'ex-télévision d'état ERT par la force et les violentes réaction. Sa fermeture brutale avait failli faire tomber le gouvernement provoquant une rupture dans sa faible majorité.
Dimanche 10/11/2013 les grecs vont passer la soirée scotchés devant leurs téléviseurs pour suivre le vote parlementaire. En effet, au sujet de l'ERT, Tsipras a déposé une motion de censure qui pourrait éventuellement faire tomber le gouvernement qui ne tient plus que par un fil. Verdict en fin de soirée.
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