Vie en Grèce

Vie en Grèce

17/11/2015 : Polytechnique.

Le 17 novembre marque l'insurrection et l'évacuation de l'école polytechnique par la force ce qui sonna le début de la chute de la dictature militaire en 1973.

Les grecs ne l'oublient pas.

 

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Alexis Samaras (erreur volontaire) a déposé une gerbe à l'École Polytechnique.

 

 

Le même Alexis se trouve à nouveau en butte avec le quartet de ses créanciers. Le week-end dernier ils devaient décider du versement d'un versement de 12 milliards d'Euro. Alexis l'attend comme du pain béni parce que les caisses sont vides. Elle était conditionnée au vote d'une série de mesures et en bon élève le parlement à voté au plus près des injonctions. Le week-end dernier l'Eurogroupe, bien qu'ayant obtenu satisfaction, a jugé que la confiance n'y était pas et qu'ils fallait aller plus loin dans les mesures d'austérité. En désaccord entre autre les délais accordés par le fisc grecs à ceux qui sont en retard de paiement d'impôts (M. Tsipras en fait lui-même partie puisque depuis 2011, i1 refuse de payer l'impôt foncier) et la protection contre l'expulsion de ceux qui ne peuvent pas payer les crédits contractés sur leur résidence principale. Le quartet veut leur expulsion et la vente de leur bien aux enchères.

 

Au passage remarquons la stupidité des créanciers : celui qui s'est endetté pour l'achat d'un appartement de 80000€ devra reverser à sa banque plus de 80000€ si l'on tient compte des intérêts dus alors que son bien ne vaut plus à l'heure actuelle que la moitié c'est-à-dire 40000€. Supposons que les banques obtiennent le droit à partir du premier janvier de vendre aux enchères ces biens, non seulement le marché de l'immobilier va s'effondrer, les acquéreurs vont se faire rares avec des mises à prix basses et ils vont recueillir trois fois rien. Ce n'est pas leur intérêt mais sont-ils en mesure de réfléchir ?

 

Je pense que non, pas plus que notre Tsipramaras. En effet, il a, comme on dit en bon français, léché le cul au quartet et celui-ci ne lui est pas le moins du monde reconnaissant, il lui demande encore plus. Quand comprendra-t-il qu'il est pieds et poings liés et que c'est lui qui s'est mis dans cette situation ? Comment a-t-il pu faire confiance à ces gens ? A la Lagarde entre autre qui aujourd'hui le trouve trop mou ? Croit-il encore à la renégociation de la dette ? S'imagine-t-il qu'il peut faire des aménagements dans la rigueur qu'on lui impose ? Tout se qu'il peut faire c'est se mettre à dos tout le monde.

 

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Samaras avait proposé le remboursement des dettes fiscales des grecs en 100 fois. Tsipras reprend l'idée, 78 milliards seraient ainsi récupérables ! Mais le quartet n'est pas d'accord avec ces 100 traites. Les conditions d'éligibilité sont en pleine révision et peu parmis ceux qui devaient en bénéficier en bénéficieront.

 

En attendant, il en est toujours à quémander ses 10 milliards qui devaient être accordés sans problème le week-end dernier, il avait bien fayoté pour les obtenir et les créanciers ne sont pas satisfaits !

 

Et puis les évènements en France du 13 novembre ont balayé le problème grec !

 

Que voulait-il faire avec ces 12 milliards ?

 

10 devaient aller à la recapitalisation des banques alors que 14,5 ont été estimés nécessaires, et 2 au service de l'état sachant qu'il a une traite de 1,2 milliards à verser au FMI en décembre. Autant dire qu'il attend des clopinettes !

 

Par contre si les banques ne peuvent pas être recapitalisées correctement avant la fin de l'année, elle ne pourront plus l'être l'an prochain et ce sera la faille d'État avec sortie probable de l'Euro.

 

Peut-être serait-ce la meilleure option ! Peut-être est-ce qu'il attend : quitter l'Euro sans que ce soit lui qui l'ait voulu.

 

 

 

En attendant Tsipramaras aménage l'austérité. Après avoir annoncé la TVA sur les frais scolaires il la retire. Il s'agissait de taxer les frais de scolarité dans le secteur privé qui jusqu'à présent ne l'était pas. Contrairement au système français la majorité des élèves du public perfectionnent leur scolarité à partir du collège dans des « fondistirio », écoles privées qui complètent leur scolarité. 80% des familles investissent dans le complément scolaire. Les familles n'hésitent pas à « dépenser » pour la réussite scolaire de leurs enfants. Ces derniers ont cours la journée dans le public jusqu'à environ 3h de l'après-midi et reprennent dans le privé vers 18h pour des compléments jusqu'à environ 21 ou 22h. Le rythme scolaire est donc très fort.

 

Devant une levée de bouclier contre ce projet, on annonce alors la taxation du vin. Il s'agit de taxer entre 0,40€ et un euro le litre de vin pour remplacer la TVA sur le privé.

 

Fureur de la profession. Il faut savoir que l'industrie du vin du pays représente :

 

- 200.000 viticulteurs,

 

- 700 établissements vinicoles organisés,

 

- 20.000 employés directement dans le domaine de la vinification,

 

- Des centaines d'entreprises qui dépendent de la production et de la commercialisation du vin: les pépinières, les entreprises d'équipement, des sociétés de promotion, des distributeurs, la restauration, les caves à vin …

 

 

 

Les agriculteurs ont stoppés leurs manifestations place de la Constitution à Athènes après quelques tabassages et libération de leur collège détenu.

 

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Pendant que Tsipramaras est en Turquie pour parler du problème des réfugiés, la FIROM qui a une frontière commune avec la Grèce construit une barrière pour en empêcher le passage.

 

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18/11/2015
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