31/12/2017 : Calendes grecques.
Aux approches de Noël et du premier de l’an, les fêtes se préparent en Grèce. Dans toutes les régions il y a des groupes de chanteurs folkloriques qui se produisent partout. On les appelle les « calandes ». S’y joignent des groupes de funambules.Le costume de circonstance est celui que nous réservons au Père Noël. Ici il joue son rôle au premier de l’an.
Le costume de circonstance est celui que nous réservons au Père Noël. Ici il joue son rôle au premier de l’an.
Rien à voir avec ce que l’on appelle les calendes grecques, expression qui elle vient du latin.
C’est pourtant aux calendes grecques que va être expédié dans un an environ le gouvernement actuel.
Il est donc en sursis et joue son dernier va-tout. La fin de l’année a été consacrée aux votes des dernières mesures.
L’année qui vient verra le retour de la Grèce sur les marchés, financiers bien sûr.
2017 se termine avec un excédent budgétaire (hors dette) proclamé par le gouvernement, occasion de faire des largesses à certains.
Nous avons encore en mémoire celui de 2014 proclamé par le gouvernement précédent, annoncé tantôt et infirmé tantôt, introuvable, fruit probablement de l’imaginaire de quelques technocrates.
En France nous sommes bien placés pour se méfier de la parole des gouvernants et des statistiques officielles, les grecs le sont encore plus.
Il sert de prétexte pour le gouvernement à faire des largesses aux uns, les îles entre autres pour des raisons électoralistes, et ponctionner le grec moyen considéré comme « un privilégié ».
Il semblerait que si le jeu électoral se passe comme prévu, que ND l’emporte sur Syriza aux législatives. Mais on ne sait jamais, c’était comme sur un plateau pour Fillon. On risque de se retrouver avec une coalition ND-Syriza qui jouerait le même rôle non glorieux de la coalition précédente ND-Pasok avec le duo Samaras-Bénisélou qui serait remplacé par Mitsotakis-Tsipras.
Tsipras, en bon stratège, a miné le terrain pour son successeur et fait voter des mesures impopulaires dont la baisse des retraites de 30 % après celle de 40 % en 2012. C’est beau le fair-play !
2017 voit les impositions augmenter et les gens se ruent dans les perceptions pour payer au dernier moment les impôts qu’ils doivent, essentiellement la vignette auto et l’étagement des dettes fiscales en 120 versements.
Si vous voyez dans la rue une voiture abandonnée sans plaques d’immatriculation, c’est que le propriétaire n’a pas payé la vignette 2017 (autorisation de circuler) et il ne payera sûrement pas celle de 2018. Il a du déposer ses plaques au commissariat et est donc interdit de circulation.
Ça n’empêche pas les grecs de se souhaiter « Bonne Année » en préparant une sorte de galette des rois sans couronne appelée vassilopita.
La fin d’année est comme partout rythmée par les achats de fin d’année avec des promotions avant les grandes soldes du mois de janvier.
Les marchés sont envahis et les prix feraient rêver le consommateur français. D’ailleurs, on peut se demander pourquoi de tels prix en Grèce et pourquoi d’autres plus élevés en France.
Athènes fait merveille d’illuminations comme il se doit pour une capitale. Un monde fou dans les rues ! Mais son métro est malade avec ses nouveaux tickets électroniques. Les distributeurs automatiques de billets marchent mal, n’acceptent pas tous les modes de paiement où sont hors-service. Les portillons de passage sont parfois bloqués en position ouverte favorisant la resquille.
Bonne année à tous.
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