Vie en Grèce

Vie en Grèce

Quoi de neuf sous le soleil ?

Macédoine : la FYROM a décidé de faire quelques concessions mineures en débaptisant aéroport et autoroute du nom d’Alexandre le Grand. L’opinion internationale en ont été sensible et en échange exige de la Grèce des avancées importantes. Mais le grec moyen est têtu comme une teigne, il ne veut pas octroyer le terme de Macédoine à ceux d’en haut qui ne jouissent pas de la noblesse de l’histoire de la Grèce antique mais peu sont ceux qui la connaissent côté Europe de l’ouest. De plus ils exigent, ce que Skopje refuse, d’enlever de leur constitutions les éléments irredentistes c’est-à-dire renoncer à l’unification de la Macédoine entière sous leur houlette par tous les moyens nécessaires ce qui peut sous-entendre par les armes. Pour l’instant ils n’ont pas les moyens militaires mais ils disposent d’un fanatisme anti-grec de la part de la population largement entretenu par le gouvernement nationaliste. Mais c’est l’avenir qu’il faut garantir !

Il est à remarquer que le manifestations grecques sur le sujet ont été pacifiques et pas haineuses. Elles ont donné lieu en FYROM à de contre-manifestations importantes cette fois haineuses contre la Grèce avec brûlage du drapeau grec. Voici quelques photos.

 

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Le premier ministre Fyrom et le feu à un drapeau grec.

 

Pour les grecs cet événement a donné lieu à un réveil et l’occasion de montrer au pouvoir grec qu’il existe encore et de lui rappeler que les élections approchent. Mais aussi il montre que, sauf événement imprévu (toujours avoir en tête que personne n’avait prévu Mai 68), rien de bien transcendant ne viendra de la rue.

Les événements locaux n’évoluent pas trop. Novartis est retourné dans ses cartons. La grogne continue mais sans perspectives concrètes. Les gens ne savent pas pour qui voter mais Syriza et Tsipras sont tournés en ridicule et leur côtes de popularité au plus bas ce qui n’empêche pas les sondages de les donner en deuxième position.

Faut-il comprendre ? On a bien vu que le Président français a été élu par une faible minorité du corps électoral dans une campagne rocambolesque et qu’il n’obtient cependant pas l’adhésion des français (peut-être ne la cherche-t-il pas non plus).

 

Le couple de millionnaires gréco-américains de Syriza, qui ont profité plus que de droit des avantages accordés aux membres du gouvernement et parlementaires, ont été contraints de partir.

Ainsi Le ministre de l’Économie, Dimitris Papadimitriou, a présenté sa démission et son épouse, Rania Antonopoulou, a été licenciée.

 

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 Tsipras a donc du remanier son gouvernement et, surprise, a intégré l’arriviste Kouvelis (ministère de la Défense) qu’il a associé a son allié d’extrême-droite Panos Kaménos, ministre des armées et nouveau concurrent (élections obligent). Maître Kouverlis, sur l’arbre de l’opportunisme perché, faisait jadis parti de Syriza. Mais la soif du pouvoir l’a fait quitter Syriza pour rejoindre la coalition Samaras-Bénizelou servant de caution de gauche par la coalition « de tous les tendances » que réclamait la Troïka pour justifier l’adhésion totale aux mémorandums. Mais depuis Syriza est arrivé au pouvoir et Tsipras a maintenant besoin d’élargir sa base électorale ce qui l’amène à toutes les combinaisons possible. Ça l’arrange d’autant plus qu’en plaçant Kouvelis comme second de Kaménos, il est sûr de créer des étincelles entre ces deux hommes qui ne s’aiment pas. Beau travail de grenouillard mais où est le résultat pour le bon peuple pour lequel il est censé travailler ?

D’autre part Tsipras qui veut modifier la constitution fait des appel du pied au nouveau regroupement du centre présidé par Mme Gennimata.

 

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Fin février des anarchistes cagoulés ont attaqué de nuit et vandalisés les magasin huppés du centre d’Athènes. Ils se sont également attaqués au journal de Syriza, Augi, mais n’ont fait que déposer une banderole sur le balcon sans vandaliser quoique ce soit.

Pour la majorité des gens Syriza a des liens anciens avec les « casseurs ». Ceci ne ferait que le confirmer. Qui est derrière tout ça ?

 

A près d’un an des élections, des pointes d’exaspération se manifestent, des grèves un peu partout mais sans grande perspective de convergences. Ça ressemble plus à des sautes d’humeur qu’à une volonté d’attaquer de front le gouvernement. A chaque fois peu de monde concerné.

Dernièrement à Thessalonique, la venu du premier ministre a provoqué une manifestation faible.

 

 

Deux militaires se sont égarés en Turquie à la lisière des deux pays à cause du mauvais temps. Ceci est classique dans un sens comme dans l’autre et se règle à l’amiable.

Par contre cette fois ci ils ont été arrêtes et accusés d’espionnage. Ils sont détenus en Turquie et vont être jugés.

Ça a été l’objet d’un incident diplomatique entre Grèce et Turquie et ça vient se rajouter aux provocations d’Erdogan. Cet incident a occulté les autres facettes de l’actualité grecque. Les analyses des portables de deux militaires n’ont révélé aucune trace de tentative d’espionnage.

Le raisonnement le plus simpliste conclurait que si la Grèce voulait faire de l’espionnage en Turquie, ils enverraient des individus difficilement repérable et surtout en uniforme militaire grec. Il faudrait être fou pour agir ainsi !

Erdogan rejette toujours le Traité de Lausanne pour revendiquer des îles grecques. Le 26 mars, il a été interpellé par les européens et, d’après la presse grecque, sermonné sur son attitude envers la Grèce et au sein de la mer Egée. Mais ça n’a rien changé. Il bénéficie dorénavant de l’appui des américains, de ceux qui ont lâchement abandonné leurs alliés de guerre, les kurdes, pour les livrer en pâture à Erdogan. Ce dernier a conquis de nouveaux territoires en Syrie en violation du traité de Lausanne qui avait figé les frontières de la Turquie. Mais peu de réactions autres que verbales.

 

La Grèce, prisonnière des Balkans, est au milieu d’un chaudron brûlant qui risque de voler en éclat, remettant en cause la volonté de paix affichée lors de la création de l’Europe.

Volonté de paix, en ce qui concerne la France, ellen’a été que de façade. En effet, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ce pays a été engagé dans la guerre d’Indochine, les rébellions de Tunisie et du Maroc qui ont conduit ces deux pays à l’indépendance, la guerre d’Algérie ensuite puis différentes expéditions en Afrique où l’armée française est encore à ce jour présente, pour en maintenir en place des régimes amis ou pour en faire tomber en fonction des intérêts économiques français (l’uranium entre autre). Et notre cher président, l’ami qui nous veut du bien, surtout aux cheminots, chômeurs et fonctionnaires mais pas à ceux qui planquent leur argent dans les paradis fiscaux, n’hésite pas à dire que nous sommes en guerre, prenant les terroristes comme prétexte. Ce qu’il publie de dire c’est qu’il faut de bonnes guerres et beaucoup de morts pour que le pays puissent vendre des armes à tour de bras. Par contre, ceux qui emmerdent ce sont les civils qui fuient et veullent se réfugier ailleurs.

 

Encore un scandale en Grèce ces derniers jours. La deuxième ville du pays a été privée d’eau pendant cinq jours. Les fontaines ont été rouvertes et les gens y venaient remplir des seaux, bassines, jérikans.

 

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Pour effectuer les réparations la société gérante a fait appel à des entreprises privées.

D’où le raisonnement suivant : tout ce qui est du domaine publique est merdique et de plus ils sont obligés de faire appel au privé pour réparer. Alors la solution est dans les privatisations.

Privatiser devient le maître mot pour beaucoup !

 

Maintenant, Pâques se prépare. C’est ce week-end.

 

Joyeuses Pâques.

 

 



04/04/2018
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