Vie en Grèce

Vie en Grèce

26-02-2016 : Quelle suite ?

Les grecs sont déroutés. La réforme des retraites doit avoir lieu. Les objectifs sont fixés, les propositions de mise en route sont en attente, en attente d'acceptation ou de modification de la part du quartet qui « épluche » comme on dit si bien les comptes de l'État.

En attendant, les grecs savent qu'ils touchent comme l'an dernier mais que ça va être modifié quand et sous quelle forme, c'est le point d'interrogation ? Officiellement vers fin mars, certains disent que ce sera avant le 6 mars. En attendant la formulation ce sera rétroactif et donc portera sur 3 ou 4 mois.

Les bruits les plus fous courent : un nouvel impôt de solidarité de 10% (de quoi, on ne sait pas), une baisse des salaire en plus de celle effective depuis janvier par augmentation des prélèvements et des impôts incessants.

Ceux qui on choisi de payer la taxe d'habitation-foncière (EMFIA) en cinq fois pour 2015 terminent en février la derrière traite. A partir de mars ce sera les traites impôts sur les revenus et ça va continuer tout au long de l'année puisqu'il faut avancer ceux de l'année prochaine.

 

En entendant discuter les gens surtout dans les files d'attente très propices au bavardage, car pour de nombreuses opérations classiques, il faut faire des queues monstrueuses et les gens racontent leur vie.

S'il y a quelque chose de très fort qui en sort, de la part de ceux qui ont voté Syriza surtout et aussi bien que des autre c'est « plus jamais la gauche ». Syriza a assassiné l'espoir !

 

Comment gouverne Tsipras ?

 

S'il y a une chose de sûre, c'est qu'il connait sur le bout des doigts la vie de Lénine et surtout la tactique de ce dernier. Il a récupéré à sa sauce son fameux « un pas en avant, deux pas en arrière » et sa stratégie politique. Pour Lénine, il s'agissait de prendre le pouvoir une fois pour toute et de ne plus jamais le lâcher quitte à mettre de côté les grands principes momentanément pour les faire revivre le moment voulu. C'est entre autre ce qu'on a vu avec la NEP. Première étape, éliminer l'opposition de gauche, les sociaux-révolutionnaires et les anarchistes. Pour les autres son successeur s'en est occupé.

La gauche de Syriza a été éliminée dans des conditions non statutaires, le programme peu révolutionnaire de Thessalonique abandonné au profit de ce que nous savons pour 3 années au moins. A l'issue de ces dernières, la croissance sera officiellement revenue et la tête haute, Tsipras pourra convoiter la ré-élection !

 

Mais ce scénario qui peut vous paraître puéril est du même acabit que celui qui prétend inverser la courbe du chômage. Ici comme ailleurs on a affaire à des schizophrènes qui croient en leur destin !

 

Des couacs au gouvernement :

M. Sgouridis, député Ministre des transports a déclaré qu'Alexis Tsipras a trompé les agriculteurs, comme ils le faisaient auparavant l'ancien Premier ministres Antonis Samaras et George Papandreou dans une interview à la radio (MAXIMUM 93,6). Il a du démissionner de son poste mais continuera à soutenir le gouvernement.

Sgouridis.jpg

 

Quand à l'option « coup d'état », il n'effleure pas l'idée des grecs. Pourtant avec leur expérience passée, il ne l'envisagent absolument pas.

 

Lundi dernier Tsipras a ouvert le dialogue avec les agriculteurs. Ceux-ci se souviennent qu'il y a trois ans Tsipras avait rejoint leur mouvement et était monté sur un tracteur. Il avait longuement discuté avec les agriculteurs et épousé leur cause. Ces derniers leur demandent de s'en souvenir.

 Que peut-il en sortir ?

 

Voyons les propositions du gouvernement :

Il propose de modifier le calendrier des taux impositions prévus qui étaient de de 14% en 2017, 17% en 2018 et 20% en 2019 et de les ramener à 10% pour les années 2017-18, 15% pour l'exercice biennal 2019-2020 et 20% à compter de 2021.

 

En face les revendications des agriculteurs :

Retirer le plan du gouvernemental pour les assurances sociales et retraites.

Abolir la fiscalité dès le premier euro décidée par le gouvernement précédent et mise en œuvre aujourd'hui. Supprimer la fiscalité sur les revenus agricoles individuels imposables jusqu'à 12.000 euros plus 3.000 euros pour chaque enfant et retirer les plans du gouvernement de hausses d'impôts.

Supprimer les impôts sur l'huile. Suppression de la TVA sur les outils et les fournitures agricoles.

Différentes revendications sur les prêtes et aides aux entreprises agricoles et aux pêcheurs.

Supprimer la taxe sur le vin grecs (elle ne touche pas ceux d'importation) et retirer les nouvelles mesures de taxation du champagne.

 

On peut alors se demander quel accord pourrait sortir de ces rencontres.

Du coup, les négociations n'ont pas abouties et les agriculteurs restent mobilisés. Aujourd'hui ils se sont installé devant le Ministère à Thessalonique. Ils envisagent d'autres actions symboliques.

 

Des petits scandales auxquels nous somme habitués.

A la télévision (Epsilon TV) une émission sur les frais de déplacement des membres du gouvernement.

 

Déplacements.jpg

 

En période d'austérité, c'est assez mal venu.

 

 

 

 

 



26/02/2016
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