Vie en Grèce

Vie en Grèce

17/02/2015 : Dernière ligne droite

Il est très difficile de discuter avec des imbéciles. Ils sont suffisamment bornés et imbus d'eux-mêmes. Non seulement sûrs d'eux mais ils bénéficient de par leur aveuglement en plus d'une aura et du respect.

Ainsi quoiqu'on puisse leur présenter, c'est leur vision qui doit prédominer.

Pour eux, malgré tout ce qu'ils ont pu dire, convenir de façade, il faut achever ce que le prédécesseur avait entrepris pour pouvoir avoir sa récompense. Sauf que la population a dit « Non, nous n'en voulons plus ».

Alors c'est de la faute de ceux qui ont l'impudence et l'indécence de résister.

 

La où la Grèce a un atout, c'est qu'elle peut déposer un brevet concernant le concept de « Démocratie » et le vendre aux dirigeants de l'Europe non démocratiquement élus. Tous les pays dont la constitution porte ce terme seraient taxés. Ils pourraient aussi breveter chaque mot de la langue grecque et à chaque fois qu'un individu utiliserait dans sa langue un mot dont la racine est grecque, un impôt serait reversé à la Grèce !

Dès demain, la caste des médecins serait ruinée et la Grèce vite renflouée.

 

Trêve de plaisanterie, les magasins sont de plus en plus vidés et il y a des queues devant les distributeurs de billets. Par contre dans les banques le moral est au beau fixe. Les grecs qui le peuvent virent leurs avoirs à l'étranger ou vident leurs comptes.

 

Un nouveau scénario se fait jour pour l'avenir de la Grèce.

Comme vous le savez les grecs ne veulent pas quitter l'Euro et il y a pas mal de forces centrifuges dans la coalition gouvernementale, Kamenos entre autre, comme dans le gouvernement et dans Syriza pour un retour à la Drachme.

Devant l'imbécilité crasse de l'ultimatum de l'Eurogroupe, « vous rampez ou vous allez vous faire voir » il ne peut y avoir qu'un refus ou une soumission.

Un refus de ramper est assez bien vu pour le moment, l'opinion publique est encore prête à l'entendre, aussi nous allons à grand pas vers la cessation de paiement.

Cette dernière permettrait une chose : la sortie de l'euro où la constitution d'une monnaie interne comme ça se fait dans certains pays. Le Liban par exemple a deux monnaies, le dollar et la livre libanaise et elles sont interchangeables.

Dans le pire des cas, l'euro serait abandonné. Le problème sera de le faire avaler par l'électorat.

Premier atout, le NON (Όχι en grec) est très populaire et celui qu'envoie Tsipras en ce moment est bien vu.

Deuxième atout, Tsipras annonce des mesures populaires anti-austérité tellement attendues pour la deuxième moitié de la semaine. Fin de la semaine il sera au fait de sa gloire.

Et c'est là que l'Eurogroupe annoncera qu'il ne peut plus rien pour la Grèce. A quoi le gouvernement l'accusera d'acharnement.

Et il en découlera automatiquement une sortie de l'Euro pour la fin du mois de février ou un peu plus tard. Celle-ci paraitra inévitable pour les grecs et conséquence d'une hyper-rigidité de l'Allemagne.

Quel sera l'intérêt de cette sortie ?

Tsipras y réagira vertement, accusant l'Allemagne, disant qu'il a été abusé car il a toujours cru, dit, espéré et désiré un accord de dernière minute. Il annoncera alors alors qu'il considère la dette comme nulle et non avenue.

Et à la trappe la dette !

A partir de là une situation assez difficile pour les grecs avec une dévaluation dans une monnaie de singe mais Tsipras s'en sort avec les honneurs ayant réalisé ce pourquoi il n'avait pas été élu c-à-d la sortie de la zone euro mais la dette est abolie.

Il peut alors se tourner vers la Russie et la Chine pour un décollage économique.

 

Il a aussi la possibilité de terminer les négociations avec l'Eurogroupe en présentant le chantage suivant :

 

Vous nous concédez ce qu'on vous demande où nous partons de la zone Euro, ce qui en soi ne vous dérange pas trop. Par contre, vous nous considérez comme partie intégrante de votre zone géopolitique. Nous, nous la rompons en nous tournons vers la Russie et introduisons ce pays dans le bloc de ce que vous considérez comme votre Europe. Votre ennemi sera dans ce que vous considérez comme vos terres au même titre que l'Ukraine !

Nous nous tournerons également vers la Chine qui, avec la Russie entend contrecarrer l'alliance ultra libérale USA-Europe que TAFTA veut mettre en place.

 

Nous sommes dans une partie de poker menteur. Qui des deux l'emportera ?

Réponse la semaine prochaine.

En effet, Vendredi soir la Grèce est aux abonnés absents jusqu'à mardi, c'est le grand Trimero (trois jours fériés consécutifs pour le carnaval où bat l'âme du peuple grec).



17/02/2015
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