Vie en Grèce

Vie en Grèce

25/06/2016 : Plaidoyer pour une dissolution de l'Union Européenne.

Tout d'abord commençons par le témoignage d'un ami marseillais qui se trouve actuellement en Crête en date du 25 mai :

 

« Cher Robert et chers amis

Nous ne prévoyons pas de revenir à Marseille avant la première quinzaine de juillet

Les derniers témoignages recueillis en crête confirment les sentiments  d’impuissance pour changer le système qui les écrase.

L’analyse de nombreux jeunes athéniens, qui travaillent 3 – 4 mois dans les iles est toujours aussi avisée mais ils constatent que quelque soient les élus, (y compris Trsipras), rien ne change, et la descente aux enfers continue.

De nombreux commerçants (je dirais 80 à 90%)  pensent très clairement que la sortie de l’UE et de l’Euro est nécessaire, mais ne savent pas comment faire.

Un sentiment général anti Allemand apparait de plus en plus marqué. Lorsque nous demandons une information, les grecs nous répondent toujours correctement, mais lorsque ils réalisent que nous ne sommes pas allemands mais Français, leur visage s’illuminent ! La France a encore une immense aura. Les Grecs attendent beaucoup de nous pour sortir de leur situation de plus en plus catastrophique. Même le tourisme a tendance à diminuer en Crête (baisse évaluée à 10% ?).

Nous avons quitté la Crête, et avons passé deux jours à Athènes. A part les quartiers touristiques de l’Acropole  Les autres quartiers sont toujours en déshérence : rideaux fermés, tagués...

La réaction des Grecs au Brexit est encore difficile à percevoir. Quelques-uns semble néanmoins ravis sans pour autant que l’on sache quel impact cela aura sur la Grèce.

Nous partons pour Zante une ile ionienne, où nous continueront notre petit reportage, images à l’appui que nous pourrons vous présenter à partir d’août.

Amitiés à tous. »



Le petit monde de la finance londonien et européen situé dans la City de Londres a beaucoup été interviewé pendant la campagne référendaire et a exprimé son optimisme c'est-à-dire que le Brexit ne pouvait pas avoir lieu. Les experts en management et les experts financiers se sont exprimés dans un optimisme béat le brexit était une impossibilité théorique donc impossible à concevoir. Tous ces « experts » se sont trompés, qu'on les vire !

C'est le monde de l'expertise qu'on a entendu car il faut bien voir que dans la démocratie européenne les électeurs sont considérés comme des incultes, seuls les « experts » savent et peuvent conseiller. Par contre ce sont les crétins qui votent.

 

Toi, vulgaire citoyen européen, que t'a apporté la présence de la Grande Bretagne dans l'UE ? A moins rien, à la finance probablement mais je n'ai rien à craindre pour mes stok-options vu que je n 'en ai pas plus que toi !

 

Les premières réactions que j'ai entendu sont virulentes : ils l'ont voulu, il vont le payer !

Il faut être dur avec eux pour empêcher que d'autres veuillent quitter l'UE. Mais de quel droit interdire aux autres cette option ?

Être content, c'est faire le jeu de l'extrême-droite. Mais je n'ai pas besoin de regarder ce qui fait fait plaisir à l'extrême-droite pour choisir mon opinion.

 

Par contre personne n'est en mesure de nous expliquer les bienfaits dont a bénéficier le citoyen de base avec la construction européenne. Par contre, je pense que ce même citoyen peut exprimer les méfaits qu'il en a ressenti.

Mais ceux qu'on appelle nos « élites » et qui sont loin de mériter ce terme, nous invitent à combattre cette petitesse d'esprit qui relèverait d'un égoïsme primaire.

 

Par contre on nous dit qu'il faut respecter le vote des anglais même si on le déplore. Ça doit être nouveau parce que récemment encore le vote des grecs du 5 juillet 2015, bien plus écrasent que celui des anglais, a été largement piétiné par l'UE. Et je passe sur les « non » français et néerlandais au traité constitutionnel.

 

Le Bréxit ouvre quand même une brèche qui peut se conjuguer avec les votes anti-austérité portugais et espagnol (ce dernier est à venir demain).

Cela pourrait peut-être permettre un sursaut du gouvernement grec, Tsipras qui a toujours dit que s'il pratiquait l'austérité, il n'y croyait absolument pas et donc il serait plus ou moins légitimé à une résistance nouvelle à l'UE que le référendum du 5 juillet appuierait. Ça lui donnerait la possibilité de jouir d'une nouvelle popularité, surement plus restreinte certes car les grecs ne croient plus dans les paroles, il leur faut des actes.

 

Attendons le résultat des élections espagnoles.



25/06/2016
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