Vie en Grèce

Vie en Grèce

05/11/2014 : La Grèce va mieux.

 

Voici comment le journal « Le Monde » présente l'état de la Grèce : • Article du 13/10 mis à jour le 15/10/2014

 « La Grèce vient de présenter son avant-projet de budget 2015 sous l’œil vigilant de ses créanciers. Après six années de récession, Athènes annonce un retour à la croissance en 2014 avec une hausse de 0,6 % du PIB, et table sur une progression vigoureuse à 2,9 % en 2015. Fort de cette croissance, le gouvernement promet déjà une baisse progressive des impôts, à partir de janvier 2015, et un repli du taux de chômage de 25,8 % à 24,5 %.

 Après celui réalisé en 2013 (0,8 % du PIB) et celui prévu pour 2014 (2 %), Athènes a confirmé sa prévision d’un excédent budgétaire (hors service de la dette) de 2,9 % du PIB, soit 5,4 milliards d’euros, en 2015, légèrement inférieur à l’objectif de 3 % fixé par les créanciers du pays. Le projet de budget table aussi sur une baisse à 22,5 % du taux de chômage en 2015 contre 24,5 % cette année.

 L’objectif d’Athènes est aujourd’hui de convaincre que la Grèce est définitivement engagée sur la voie du redressement afin qu’elle puisse s’affranchir de la tutelle de la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international), d’ici à la fin 2014, date à laquelle se termine l’assistance financière de l’Union européenne. Le gouvernement grec souhaite aussi ouvrir le chapitre d’une renégociation de la dette publique du pays. »

 

Comment des médias qui se veulent sérieux se contente de répercuter les ragots ambiants sans avoir l'élémentaire acte professionnel de vérifier l'information reçue. Et ça vogue sur sa renommée …

 En effet nous retrouvons là l'information officielle des gouvernants. Cette dernière est elle-même contredite par les propres institutions officielles.

 

Ainsi le bilan de la Grèce que vient de diffuser ELSTAT, l'équivalent de l'INSEE français, est plutôt accablant.

 Globalement

 Le "coût du logement" est le plus lourd pour 30 % des familles, mais surtout pour les 93% de la population pauvre. Une personne sur trois déclare qu'il est obligé de résider dans des maisons avec espace limité. Un sur deux ne peut plus de répondre aux dépenses extraordinaires, tandis que 20% n'ont pas accès aux produits de base, tels que un repas avec de la viande ou du poulet.

 Augmentation de ceux qui sont incapables d'avoir un chauffage adéquat et payer à temps et les factures d'eau. Six sur dix bidouillent, la rémunération mensuelle ne suffisant plus.

 Rappel : il y a 3 millions de grecs qui n'ont pas accès à la sécurité sociale (souce  Okeanews)

 

Pendant ce temps la classe politique est très agitée et tous les coups tordus sont à l'ordre du jour. Syriza accuse le gouvernement de constituer un fond spécial pour organiser une vaste opération d'achat de voix lors de prochaines présidentielles de façon à assurer les 180 voix nécessaires ce qui lui permettrait une survie d'un peu plus d'un an.

 

Du rififi au PASOK.

 La gauche du PASOK s'est réunie, environ 200 cadres et d'anciens syndicalistes connus. Ils envisagent de tenir des assises à Athènes en Décembre avec une conférence politique majeure qui pourrait même conduire à la création d'une entité politique.

 

Mais Syriza est touché aussi par les scandales, le directeur de la radio de gauche Sto Kokkino qui tient des propos de patron de choc envers son personnel (non payé) qui menace le bon fonctionnement de la radio.

 C'est aussi un parti « porte ouverte » à tous adhérents saufs que ceux de sa gauche sont très mal venus et qu'on accepte en son sein des ambitieux du PASOK qui veulent sauver leur place et même des membres du futur allié c-à-d des transfuges de la Nouvelle Démocratie. C'est comme si le Front de Gauche acceptait des transfuges de l'UMP, des socialistes libéraux et refusait ceux du NPA.

 Tsipras engage des négociations en vue d'une éventuelle alliance avec les Grecs Indépendants, parti populiste de droite avec un excité du nom de Kaménos. Cette organisation est créditée de peu de voix par les sondages et n'aura que très peu de députés s'il en a.

Tsipras-Kamenos.jpeg

 

Pour comparer avec la France, c'est un peu comme si le Front de Gauche négociait des alliances avec les Indépendants et Paysans.

 Tsipras est cul et chemise avec le directeur de la Banque Nationale, M. Stournaras. Ce dernier était l'ancien ministre de l'Économie et des Finances placé par la troïka et à la base de toutes les mesures qui ont fait le malheur des Grecs.

Tsipras-Stournaras.jpeg

 

D'après les sondages, Syriza sera obligé de faire alliance avec le second c'est-à-dire avec la Nouvelle Démocratie. C'est pour ça qu'il absorbe déjà des expatriés de ND. Du coup ND demande une union nationale dès maintenant et sous sa houlette évidemment avec la présence de Syriza qui s'y refuse. Mais ce refus n'est pas toujours bien vu dans l'opinion publique qui pense que Syriza devrait participer à cette union dès maintenant car de force il sera obliger de composer après élections avec ND et donc pourquoi pas dès maintenant.

 Par contre, il semble clair pour l'opinion publique que Syriza sera l'ossature du prochain gouvernement.

 

Sur ce dernier terrain travaille une nouvelle organisation qui se situerait au centre gauche si on arrivait à bien la situer, Potami. Pour ce mouvement sans programme actuel, il faut piocher dans les programmes de chacun pour prendre le meilleur et en faire une synthèse. Ça ressemble bien à ce qu'on appelait en France le phénomène Bayrou dont il ne reste plus rien. Mais la Grèce n'est pas la France.

 

C'est donc le flou le plus total, la panique dans certaines organisations politiques et des redéploiements qui sentent le soufre.

 

Les conditions climatiques viennent s'ajouter au malheur des Grecs, de violentes inondations du côté d'Athènes, un temps froid et les première neiges.

 

La Saint Dimitri s'est déroulée dans la calme à Thessalonique dimanche 26. Trop de monde dans la basilique lors de la messe, de longues files à l'extérieur pour écouter la retransmission par haut-parleurs sous un ciel maussade et froid. Des défilés civils et militaires toute la journée car c'est aussi le 102 ème anniversaire de la libération de la ville. Beaucoup de monde aussi dans les bars et des drapeaux aux balcons. Tout ça sous une forte présence policière.

 

La fête nationale, deux jours après, s'est déroulée dans le calme à part quelques manifestations et incidents classiques.

 

Tout va bien madame la Marquise !

 



05/11/2014
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