Vie en Grèce

Toujours la violence en Grèce.

Des affrontements violents ont eu lieu à Athènes aux abords de l'université. Des voitures brûlées, caillassage et heurts avec la police. Et toujours les cagoulés, ceux dont on ne sait rien d'autre qu'ils veulent l'affrontement. Qui sont-ils ? Des autonomes, des flics cagoulés, des anars , des fachos ou des fouteurs de merde pour foutre la merde.

Pour l'instant, rien de différent avec le régime précédent !

A Skouries, les affrontements continuent. Un monde coupé en deux (voir un article précédent). Par contre, les ouvriers sont en veste jaune fluo, les opposants sont des cagoulés qui lancent des caillasses et des cocktails molotofs.

Les flics par contre sont toujours les mêmes forces de répression que précédemment. Ce sont les forces anti-émeutes, les MAT, de sinistre réputation. Ils balancent du lacrymogène.

Tsipras s'est rendu à Moscou, brisant ainsi le gel des relations entre européens et russe. Ce front s'était auparavant un peut effiloché avec les visites des autorités chypriotes et polonaises à Moscou.

L'atmosphère était détendue et même très provocatrice envers les européens. Tsipras a souligné les convergences y compris religieuses entre les deux pays. De la part d'un athée c'est assez cocasse sachant que fiscalement il aura besoin de s'attaquer au clergé orthodoxe sous peu. Mais il est vrai que l'athéisme en Russie a été très en vogue à une certaine période.

Il est vrai aussi que le contentieux est important entre la Grèce et la Russie. Cette dernière a bloquée ses importations venant des pays européens. Et les paysans grecs sont assez atteints par ce blocage. Des signes d'apaisement apparaissent. Il est vrai que lorsque les paysans grecs sont en colère ils ne font pas dans la dentelle !

Et le gaz russe serait le bienvenu en Grèce qui vient de terminer une grande campagne d'équipement des ménages en gaz.

Merkel et son ministre des finances vont friser l'accident cardiaque.

Ce sont peut-être les premiers pas de la fin d'un empire.

L'histoire a été marquée par les empires qui se sont ensuite effondrés. On a retenu beaucoup leur apogée mais peu de ce qui les a fait chuter. De l'empire romain à l'empire ottoman elle en a vu.

Nous avons pu assister en ce qui nous concerne à la fin de l'empire soviétique, fin qui est relativement récente.

Il y a quarante ans ce dernier était à son apogée et personne ne pouvait à l'époque imaginer sa fin. Il apparaissait immortel.

Et pourtant !

Tout se décidait à Moscou, les dirigeants des pays alliés y allaient prendre leurs directives. Une caste bureaucratique faussement élue dirigeait tout dans chaque pays.

Le bloc avait déjà dans les années cinquante des signes avant coureurs comme la dissidence yougoslave, les émeutes de Berlin, de Pologne-Hongrie puis la révolution tranquille tchèque, la Pologne à nouveau et ainsi de suite jusqu'à la chute du mur de Berlin.

L'Empire européen y ressemble. Nous avons une caste bureaucratique non élue qui dirige tout. Les dirigeants de chaque état membre prennent leurs ordre à Berlin via Bruxelles.

La dissidence a commencée. En France d'abord avec le rejet de la constitution européenne suivie par d'autres pays. Des pays comme l'Angleterre sont très critiques. Les pays du bloc de l'est étaient pauvres, les pays du sud de l'Europe ont été appauvris par des cures d'austérité ainsi que d'autres. Les règles communes édictées sont critiquées comme le 3% et des pays comme la Grèce se permettent de ruer dans les brancard. Comme dans l'empire soviétique la démocratie est un gros mot qui n'a pas droit au respect.

L'empire Européen s'engage sur la voie de l'impérialisme en essayant de s'approprier des états qui ne sont pas naturellement dans l'Europe. Les pourparlers d'adhésion de la Turquie ne sont pas clos. L'Empire Européen n'hésite à entretenir des guerres comme en Ukraine qu'elle veut annexer après l'avoir ruinée pour paraît-il le bonheur de ce pays. Des traités ont été signés dans ce domaine.

Pire, sous l'apparence de vouloir être sérieux et jouer le jeu, Tsipras se fout de la gueule de tous ces donneurs d'ordres au risque de faire éclater la zone euro qu'il a pour mission de protéger (son électorat le lui demande).

D'autres pays se mettent à fronder, Chypre et la Pologne. L'Espagne va peut-être ruer aussi dans les brancards à la fin de l'année.

Les élections européennes ont vu les peuples, ces masses forcément incultes dont sont issus les irrespectueux Tsipras et Varoufakis, manisfester un mécontentement de cette Europe.

L'Empire Européen est-il en fin de course ?

Peut-il s'effondrer brusquement comme le soviétique ou agonisera-t-il créant de grandes souffrances.

De toute manière, ce sont les mêmes qui payeront les pots cassés, à ce niveau l'histoire est formelle.

Sur ces interrogations, le blog va prendre ses vacances de la Pacque orthodoxe qui se termine ce wek-end.