Vie en Grèce

Vie en Grèce

23/09/2015 : Les carottes sont cuites.

C'est clair le mémorandum sera sagement appliqué. Tous au garde à vous pour le mettre en route, la machine est mise en route.

 

Hier mardi 22, les bus étaient gratuits aux heures de pointe. Comme je n'arrivais pas à poinçonner mon billet, quelqu'un m'a dit « C'est gratuit, je ne sais pas pourquoi mais ils nous préparent quelque chose ».

Aujourd'hui aucun bus, grève totale des conducteurs. Les taxis étaient pris d'assaut, des embouteillages et il a fallu faire beaucoup de déplacements à pieds. Ici ils ne connaissent pas Hubert, la bête noire des taxis français, leurs tarifs étant raisonnables. Bonne journée pour les taxis !

 

La réaction ne sait pas fait attendre, d'autres mouvements sont à prévoir. Mais par contre les créanciers n'en ont rien à foutre. Le rôle dévolu à Tsipras sera de mettre de l'ordre dans les chaumières ainsi que dans les rues et de faire voter tout ce qu'on lui dira et il s'apprête à le faire bien sagement.

Les grecs s'attendent à des baisses dans les retraites et à des impôts nouveaux.

 

Mes premières impressions depuis dimanche est que rien ne change. Quand il fait beau, les gens sont attablés et boivent un café et mangent des pitas. Tout semble normal.

Par contre il n'en va plus de même dans les discours.

D'abord le « que peut-on et que pouvait-on faire ? ».

C'est vrai qu'il n'y avait pas beaucoup de choix : ou une coalition de l'ancien système ou une coalition du nouveau ce qui reviendrait dans un cas comme dans l'autre à des baisses dans les retraites, des impôts nouveaux, la révision du code du travail et la vente du patrimoine.

Les grecs râlent contre les privations qui se font au bénéfice de sociétés allemandes. Peut-être ont-ils raison ?

Ils râlent aussi contre l'insécurité qui augmente surtout sous forme de vols et cambriolages. J'en ai moi-même été victime.

Le site Greek Crisis parle aussi de la multiplication des cambriolages à Athènes qui remplit, dit-il, le quotidien des conversations. Ici c'est pareil, on me parle de l'ancien temps où l'esprit de famille existait, où les l'esprit de bande (paréa) et de convivialité était fort et où l'on pouvait sortir sans fermer à clé son appartement.

Dorénavant, il y a toujours dans le quartier un voisin qui se fait cambrioler et son appartement vandalisé voire vidé de tout contenu y compris les photos de famille sans valeur marchande. Ce qui choque d'autant plus, c'est l'arbitraire dans le vol.

Aussi cherche-t-on à se prémunir, protéger son paillasson, enchainer son tréteau qui sert à marquer sa place de parking, planquer son ridicule tuyau d'arrosage qu'on m'a volé tout comme un bloque-volet en métal (métal recherché).

Les photos suivantes illustre ce discours.

Pauvre Grèce, que deviens-tu ?

IMG0024A.jpg

 

                         Paillasson enchaîné

 

IMG0022A.jpg

 

            Tréteau enchaîné

 

IMG0023A.jpg

    

              Tuyau volé



23/09/2015
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