Vie en Grèce

Vie en Grèce

24/11/2015 : Drone de guerre.

 

Titre un peu provocateur pour rappeler qu'en France il y a peu, des drones ont survolé les centrales nucléaires françaises sans que l'on trouve la provenance de ces appareils.

 

Je ne pense pas que ce soit de l'espionnage industriel car ils ne pouvaient pas percevoir le fonctionnement interne.

 

C'était plutôt du repérage pour une éventuelle action. Laquelle et de la part de qui ? Aujourd'hui on peut s'interroger plus que jamais.

 

 

 

Revenons à la Grèce.

 

Ici aussi le climat se détériore. Attentat à la maison patronale de l'industrie. Heureusement pas de victimes.

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Peu de jours auparavant la porte de la maison d'un ministre incendiée, revendication des anti-autoritaires par tract.

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La FYROM a bouclé sa frontière avec la Grèce et les réfugiés ne peuvent plus quitter le pays. Ils se sont cousus la bouche pour protester. Impressionnant !

 

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L'Europe exige des conditions de logement décentes pour ces derniers. Mais celle des créanciers impose l'expulsion des logements des propriétaires qui ne peuvent plus payer leurs prêts bancaires, leurs revenus ayant chuté de 40%.

 

Une aubaine pour les néo-nazis : on expulse les grecs et on loge les étrangers !

 

Notons que c'est une attitude des plus stupides de la part des banques. En effet, l'immobilier est bas. Un appartement de 120000e d'avant crise vaut maintenant 40000€ soit le tiers. Si la loi leur permet d'expulser les « prêts rouges » au premier janvier et de mettre en vente leurs bien, la venue sur le marché de l'immobilier d'une quantité importante de biens va le faire s'effondrer et les banques n'en retireront quasiment rien. Tout ça pour la loi de l'immédiateté ! Aucune vision à terme ni intelligence caractérisée.

 

 

 

Vols d'essence des voitures particulières. Les bouchons d'essence à clé sont forcés avec des perceuses sans fil et l'essence siphonnée. De plus en plus de plaintes sont enregistrées pour ce motif.

 

Les objets laissés dans la rue sont enchainés.

 

Les robinets d'eau situés dans la rue sont cadenassés.

 

De plus en plus de porte d'entrée d'immeuble portent la mention : « Prière de fermer chaque fois la porte à clé ».

 

 

 

Démission du Secrétaire Général du comité central de Syriza Tassos Kronakis. Ça a rendu furax le chef qui vire automatiquement ses derniers opposants.

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Alekos Flabouraris annonce la proximité inévitable de nouvelles élections anticipées, probablement pour recentrer la majorité.

Alékos.jpg

 

En effet celle de Tsipramaras s'effiloche. Il a perdu trois soutiens mais que deux voix et il ne domine plus dans son alliance que par deux voix. On peut les perdre facilement.

 

Des négociations seraient en cours avec les centristes (nouvelle organisation) pour consolider la majorité actuelle. Le gouvernement ne tient qu'à un fil.

 

Tsipramaras a convoqué pour samedi les différents partis politiques pour essayer de faire émerger une sorte de coalition nationale, chose à laquelle il était opposée du temps où Syriza était dans l'opposition.

 

La Nouvelle Démocratie jadis partisane d'une telle alliance, ne sait plus trop où elle en est. Elle s'est ridiculisée dimanche dernier lors de ses primaires pour désigner son leader parmi quatre candidat : le vote des militants a du être annulé le matin à 10 h suite à une panne du système informatique. Le vote est reporté d'une semaine !

 

Tsipramaras a déjà fait voter le passage de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans et découragé les retraites anticipées. De nouvelles mesures vont tomber au mois de décembre et il faut se préparer à l'orage !

 

Le climat social se détériore sans pour autant s'organiser violemment :

 

  • manifestation à Thessalonique contre les baisses prévisibles de retraite avec augmentation des cotisations pour les actifs. Ainsi quelqu'un qui avait une retraite de 1700€ en 2011 l'a vu chuter à 1200€ actuellement et elle risque de tomber à 700€ en janvier !

  • Le 2 décembre grève de 24 h des employés municipaux.

  • Le 3 décembre grève de 24 h des fonctionnaires.

 

 

Bonne nouvelle : un accord pour un versement de 12 milliards d'Euro. Mais 10 iront aux banques et sur les 2 restant 1,2 seront versés au FMI pour payer une traite. Bénéfice : quasiment rien. Surtout qu'il y a beaucoup à dépenser face aux derniers tremblements de terre destructeurs (Leucate et Kéfalonie) alors que ceux touchés également par le séisme de l'an dernier attendent une aide.

 

Quand aux 10 milliards d'Euro chargés de recapitaliser les banques, ils vont alourdir d'autant la dette publique que les citoyens devront payer et pas les banques.

 

 

 

 

 



26/11/2015
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