Vie en Grèce

Vie en Grèce

25/04/2014 : Coup de gueule.

Avant à commencer à parler de la Grèce, je vais changer de sujet et pousser un coup de gueule concernant la dictature qui nous guette.

Comme beaucoup de gens, j'ai un compte mail chez Google.

Lorsque j'ouvre ma boîte de réception, j'ai un en haut une réclame accompagnée d'un petit « Pourquoi cette publicité ? » et la possibilité d'avoir des explications et je les ai donc demandé.

 

La réponse ne sait pas fait attendre : elle correspond au fruit du contenu de mes messages ce qui veut dire que leur contenu est analysé !

Pourquoi cette annonce.jpg

 

Ainsi ma vie privée est un livre ouvert chez Google. Je peux même aider Google à être plus pertinent.

Le président de cette boîte a même annoncé dans quelques temps la fin de la vie privée sur internet, un concept qui ne peut plus avoir lieu.

Cette même personne me dira que j'ai accepté (sans les lire comme beaucoup d'internautes) les conditions générales d'hébergement et donc ce qui m'arrive est parfaitement légitime. Sauf que mon aval n'est pas un aval librement consenti. On peut dire que j'ai signé avec un pistolet dans le dos. En effet, si je n'acceptait les conditions je n'avais pas de messagerie et comme il m'en fallait une ! Et lorsque le l'ai prise je ne savais pas ce que serait Google aujourd'hui. Peut-on changer de compte mail en conservant son adresse comme on peut le faire pour un téléphone portable ?

 

Nous sommes déjà victimes de la paranoïa des services secrets américains, nous continuons avec les commerciaux d'un genre douteux. En effet, Google manipule la réalité et l'adapte suivant ses intérêts.

Google Map fournit des cartes ou les frontières ne sont pas les mêmes suivant l'origine de celui qui les consulte. En effet, pour les utilisateurs de Crimée les frontières de l'Ukraine ne sont pas les mêmes que celles que voit l'utilisateur ukrainien. La réalité est à géométrie variable !

Quel monde se prépare !

 

Revenons à la Grèce. Là aussi on navigue dans des eaux similaires.

En ce moment ce sont de grandes campagnes contre l'étatisation que promouvrait l'opposition qui ne sont sans rappeler les campagnes anti-communistes de l'après-guerre.

En même temps on agite le fait qu'il y a un excédent budgétaire (qui porte le joli nom de « pléonasmo ») et qu'on va enfin le répartir après avoir fait voter tout un ensemble de lois qui restreignent les conditions de vie des grecs. Quel cynisme !

Mère Merkel se prenant pour Mère Thérésa est venue en personne féliciter la Grèce pour son spectaculaire redressement et pour soutenir son ami Samaras au niveau des élections européennes.

 

J'ai voulu faire un petit tableau simple des progrès réalisés par la Grèce en 4 ans puisqu'on nous dit que le pays sort de son marasme avec des données chiffrées claires.

Je suis désolé mais j'ai pu m'apercevoir que les sources sont divergentes et que pour finir personne ne sait trop de quoi il parle quand il parle. Un exemple le PIB de 2013 est de respectivement de 176 mil­liards pour l'un et 210 mil­liards pour un autre. Comment peut-on faire des calculs corrects avec de tels écarts. On comprend comment certains en profitent.

Je n'ai pas réussi a avoir un PIB unique pour 2012, ceux de 2010 et 2013 semblent se recouper.

 

Voici mon tableau:

 

Objet

2010

2012

2013

Commentaire

Dette

148% du PIB

 

175% du PIB

Augmentation

PIB

136 mil­liards

 

176 mil­liards

Perte de 40 mil­liards

Salaires moyen

100,00%

 

55,00%

Chute de 45%

Impôts moyens

100,00%

 

150,00%

Augmentation de 50%

 

Impôts grosses fortunes

100,00%

 

70%

 

Baisse de 20%

Soutien au secteur financier

 

2,7% du PIB

10,6% du PIB

Pas mal !

Déficit budgétaire

 

6,20% PIB

2,1% PIB

A quel prix pour les grecs !

Excédent budgétaire

 

 

 

0,8% du PIB

Niveau de production

 

 

Année 1990

régression

 

Il montre bien les progrès de la politique de rigueur imposée par al Troïka ! D'ailleurs avec l'approche de sélections européenne, certains qui ne sont pas de gauche se permettent même de dire : il est clair que l'austérité n'est pas une solution.

 

Ici l'excédent budgétaire alimente beaucoup les conversations mais c'est un vrai pléonasme avant de se transformer en grosse farce.

D'abord regardons comment il se présente : il correspond à 8% du produit intérieur brut (PIB) de 2013 tandis que la recapitalisation des banques était de 6,20% PIB (217 mill) en 2012 et 2,1% en 2013. D'autres parlent de 10,6% du PIB sans préciser de quelle année (?), bravo l'information !

En tout état de cause, il y a deux poids deux mesures entre ce que reçoivent les uns et les autres et je ne vous fait pas de dessin pour savoir qui sont les uns et les autres.

Ca ce n'est que la présentation du « pléonasme ».

La suite de ce feuilleton, parce qu'il y en a une sera dans un prochain article.



05/05/2014
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