Vie en Grèce

Vie en Grèce

22/10/2014 : Un week-end à haut risque.

 

Un chien surnommé Loukanikos est décédé il y a peu de temps.

Qu'a-t-il de particulier ? Au cours des années 2011-2012, il y a eu des manifestations de masse et un climat d'émeute.

Des émeutes ont éclatées à Athènes, des manifestations monstres avec une répression policière sauvage.

 

Loukanikos était un chien d'Athènes qui a participé aux manifestations et affrontements avec la police. Il a, comme comme tous les participants, subit la violence policière, les coups et les lacrymogènes. Il est devenu un personnage légendaire.

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L'année 2013 a été beaucoup plus calme et 2014 encore plus, la proximité d'élections anticipées se précisant en filigrane.

Ça n'a pas empêché la situation de se durcir pour les citoyens grecs.

 

A l'heure actuelle, il n'y a que des manifestations perlées, de petite ampleur. Une grève du métro par ci, une manifestation de trois classes de collège réclamant de fonds pour acheter des livres, une manifestation très peu suivie pour la sauvegarde du secteur psychiatrique, des remous contre l'augmentation des tickets de transports en commun à Thessalonique (les tarifs ont doublé) etc …

 

Transports-th.jpg

 

Cependant à Athènes, il y a eu dernièrement des manifestations étudiantes violemment réprimées. Et c'est peut-être le signe d'un nouveau cycle !

En effet, toutes les opérations de propagande concernant le redressement de la Grèce et la sortie du tunel orchestrées par les autorités s'effondrent car les gens ne sont pas crédules, ils savent que c'est faux et même les institutions grecques dénoncent ces mensonges.

La perspective d'élections anticipées n'attire même plus, les scénarios sont déjà figés par la concordance des sondages qui se répètent en ce moment et qui donnent toujours les mêmes résultats (Syriza, ND et Potami) : 2015 sera l'année d'un gouvernement de coalition sans grandes perspectives.

 

Mais la mort de Loukanikos doit nous remémorer les violences automnales de 2011.

En effet le 26 octobre 2011, un ministre avait été conspué par la foule à Thessalonique alors qu'il s'apprêtait à participer à la grand masse de Saint Dimitri, patron de cette ville.

Le 28 octobre 2011, jour de la fête nationale, les manifestants avaient interrompus les défilés officiels et même insulté le Président de la République.

 

Ça avait été le prélude à des émeutes et la montée en flèche de Syriza aux élections législatives.

Or les mêmes évènements prétextes aux manifestations de 2011 sont de retour : le 26 octobre la Saint Dimitri et le 28 octobre la fête nationale

En plus le climat est tendu les gens n'en peuvent plus, les perspectives sont bouchées, la lassitude est là

 

 

mais heureusement la police veille !

 

 

 



21/10/2014
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