27/01/2015 : Adieu Samaras, bonjour les faux-culs.
Lorsque Tsipras est venu à Paris, le socialiste Hollande l'a boudé. Seule la gauche de la gauche l'a accueilli. .
Maintenant, Hollande l'invite à Paris.
Bonjour les faux-culs !
La presse en général se réveille. Non Syriza qui était il y a peu un parti gauchiste avec le couteau entre les dents est depuis dimanche soir un gentil parti social-démocrate.
Pas d'auto-critique.
Bonjour les faux-culs !
Il y a un étonnement qui pointe quand même dans le choix de l'allié de Syriza. Chez Syriza même, ils ont du mal à le justifier. Des gens en vue utilisent de faux prétexte et ça me désole personnellement (mais c'est mes oignons).
Le Monde en date du 28/01/2015 publie un article sans concession pour le fameux Kaménos, allié de Tsipras et nommé ministre. C'est à lire.
Des hauts placés de Syriza le justifient ainsi : Kaménos a toujours été dès le début vigoureusement opposé à l'austérité ce qui a fait son succès et il apporte 13 députés à Syriza ce qui ferait un total de 162 sur le fameux 151 nécessaire. Avec potami, il aurait aussi dépassé les 151.
C'est un argument qui ne tient pas debout. En effet Syriza peut gouverner avec une majorité relative. En effet, aucun parti ne peut, avec la nouvelle donne, s'opposer à des mesures anti-sociales voire réclamer des mesures d'austérité. Au pire, des partis oppositionnels peuvent s'abstenir ce qui donne une majorité avec 149 voix. Mais ce à condition que les députés de Syriza votent comme un seul homme et c'est peut-être là le bas qui blesse ! Syriza n'est un parti stable, et nous, habitués à la discipline de vote qui ronge actuellement la gauche française, avons du mal à le comprendre et peut-être à vouloir l'admettre. Mais la réalité du terrain est grecque et non pas française.
Je maintiens que Potami est plus idéologiquement proche de Syriza (une sorte de PSU en fin de carrière à la veille de sa dissolution) et une volonté de coopératione que certains considèrent comme opportuniste et aurait fait un allié plus efficace qu'ANEL (les indépendants) et plus probe. Pour un début, il vaut mieux ne pas trimbaler de casseroles, qu'elles soient vraies ou fausses mais en tout cas présentes. Il y a déjà un Cahuzac en puissance dans le gouvernement.
Se pose aussi pour l'Europe et entre autre pour la France le problème des retombées dans ces pays de l'élection grecque.
Comme jadis pour la réélection de Bush fils ou pour l'élection d'Obamha, tout le monde avait dimanche dernier les yeux tournés vers la Grèce.
Certains rêvent d'un effet « domino » comme Mélanchon. On ne peut l'exclure mais pas non plus le prédire. On se contentera de l'espérer. J'ai toujours en mémoire le célèbre billet de Pierre-Vincent Ponté du Monde en 1968 qui disait, peu avant les évènements de Mai, que la France dormait. Quelque temps après elle était en éruption.
Dans un article du Monde en date du 28/01/2015 Jacques Juilliard parlant de cet effet domino, le relativise en disant très justement que la France n'a pas connu ce qu'a connu la Grèce. Et là j'insiste (sans tenir compte de la pertinence ou non de cet effet domino) il faut vraiment avoir vécu en Grèce ces années dernières pour avoir une idée de la mesure de ce qu'ont subi les grecs et qui nous pend peut-être au nez. Non la France n'est pas du tout atteinte comme la Grèce même s'il y a régression !
A suivre.
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