Vie en Grèce

Samedi 28/03, une manifestation est organisée à Thessalonique ce jour.

Elle concerne le problème de la mine d'or de Skouries que le nouveau gouvernement a fait fermer.

Cette dernière a été vendue à une compagnie canadienne pour une somme dix fois inférieure à sa valeur réelle. Elle se situe en Chalkidie, région agricole très boisée à l'est de Thessalonique..

L'exploitation a commencé au début de la crise grecque. Elle s'est accélérée quand la société canadienne a voulu exploiter plus en surface qu'en profondeur, ce qui revient moins cher. Pour cela elle a achetée tout une zone boisée qu'elle a entrepris de raser, promettant de la reboiser lorsque l'exploitation serait terminer.

Quel est le problème ? C'est d'abord la cession d'un patrimoine national pour des clopinettes. En période de restriction, ça passe moins bien.

Ensuite, l'exploitation a créé problème. En effet l'or ne se trouve sous une forme de sel de cyanure et il faut éliminer ce dernier.

Pour ce faire il faut de l'eau, beaucoup d'eau et toutes les ressources en eau on été détournées au profit de la mine et au détriment des agriculteurs locaux.

L'eau de traitement chargé de cyanure est tout simplement rejetée est se déverse dans la mer proche provoquant une pollution et un mécontentement des pêcheurs.

D'autre part, l'augmentation violente de la déforestation augmente la destruction de la vie végétale. Les eaux ne sont plus retenues ni absorbées par le sol et la désertification de la région augmente.

                           En deux mois, une catastrophe est en route.

La promesse de reboiser après exploitation n'est qu'un leurre. En effet, la région sera devenue désertique et le reboisement ne tiendra pas. D'autre part avant qu'un arbre planté ne devienne adulte, il faudra plus de 10 ans.

Une catastrophe écologique d'autant plus accentuée que l'arsenic aura eu le temps de tuer les poissons ainsi qu'une grosse partie de la vie avant d'atteindre la mer.

C'est aussi une catastrophe humaine.

C'est une guerre civile qui oppose les habitants. En effet, il y a ceux qui embauchés par la société canadienne ont un travail dans une zone sans autre gisement d'emplois. Alors on s'y accroche becs et ongles. D'ailleurs, la société canadienne a su jouer la-dessus. Elle a pu acheter la zone forestière qui l'intéressait pour une bouchée de pain en achetant le maire local à qui ils ont promis des emplois bien rémunérés pour la famille et les amis. Alors pourquoi se gêner !

Par contre, les non-embauchés sont les floués de la pollution.

La population est donc coupée en deux : l'emploi face à la nuisance.

Dans tout le pays, il y a eu mobilisation contre cette exploitation. Manifestations, attentats contre le chantier et qu'a fait le gouvernement ? Il a déployé les forces de répression contre les manifestants et le travail s'effectue entre des cordons de MAT, équivalents de nos CRS.

Maintenant que la mine est à l'arrêt, ses travailleurs sont au chômage.

Aussi rassemblement ce samedi à Thessalonique.

Qui manifeste ?

Des travailleurs qui auraient pu appartenir à la base sociale de Syriza.

Paradoxe de la victoire électorale.

Autre sujet : la paye de nombreux grecs devrait arriver à terme lundi (salaires des fonctionnaires, retraites …).

En écrivant à Merkel que Tsipras choisissait plutôt de verser les salaires aux grecs que de payer les dettes envers ses créanciers, ne choisit-il de rompre ce que l'on réclame de lui : le respect des engagements passés ?

Que va-t-il en ressortir ?