Vie en Grèce

Vie en Grèce

04/02/2018 : Mikis, tu changes le cours de l’histoire. Un moment historique.

Il est venu, ils étaient tous là ! Plusieurs centaines de milliers, 140 000 pour la police.

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Le vieillard est venu dans son fauteuil roulant, le visage ravagé par les ans mais toujours vaillant.

Il a fait une arrivée triomphale et a parlé près d’une heure. Un discours émouvant d’une voix très tonique a-t-on dit. Il a eu des mots durs pour le gouvernement.

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Nous ne donnerons jamais le nom de Macédoine
Ceux qui nous gouvernent n’ont rien dans la cervelle.

Sa maison a été taguée auparavant par un commando qui a signé Anarchie et lancé de la peinture rouge. Il y est dit : « Ton histoire commence à la montagne et se termine dans le bourbier de la place Sindagma ».

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Mikis a commencé son discours en dénonçant cette attaque avec un brin d’humour. « Mes chers compatriotes, mes frères, fascistes, racistes, terroristes, anarchistes, voyous, vous avez sûrement appris que les patriotes qui nous dirigent, ces gens de gauche, recueillaient des signatures et hier ils ont jeté de la peinture chez moi pour m'empêcher de vous parler ».

 

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Il a dédié son discours à  Théodore Kolokotronis qui a fait sortir le pays du joug ottoman. Il a continué en définissant sa position : « Je suis un internationaliste patriote et je me bats en même temps contre le fascisme sous toutes ses formes et surtout sous sa forme la plus dangereuse, celle de la gauche ».

Après avoir expliqué qu ‘il y a falsification de l’histoire, il s’en est pris au gouvernement en le présentant comme minoritaire dans l’adhésion populaire et donc demande que ce ne soit pas le parlement qui statue sur le nom de l’ARYM mais qu’il y ait un référendum. « Nous, citoyens grecs, n'acceptons pas d’être des observateurs passifs alors que le pays est confronté à de graves problèmes qui nous affectent depuis plusieurs décennies ».

Il a terminé par : « Celui qui défend les lois de son peuple n'est pas le nationalisme mais un patriote. Et la Grèce a plus que jamais besoin des patriotes. Les Grecs réunis aujourd'hui donnent ensemble la réponse de la place Syntagma: la Macédoine est une, a été, est et sera toujours grecque. Longue vie au peuple grec ».

La position de Tsipras est que, tant qu’il sera le premier ministre, c’est lui seul qui est chargé de régler le problème avec l’ARYM. Sous-entendu, pas de référendum, le peuple c’est moi !


Suite à la manifestation, le gouvernement a fait savoir que la majorité des grecs sont restés chez eux.
Une façon de nier le succès populaire.
Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, aurait pu dire Théodorakis.



04/02/2018
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