Vie en Grèce

Vie en Grèce

06/06/2018 : Après l’Italie, que devient la Grèce ?

A écouter les représentants de l’Europe et le gouvernement de ce pays, la Grèce va bien.

Tant mieux et prions pour eux !

 

Sauf que tout est du pipeau. Après la « sortie du mémorandum tsiprasien à l’été» c’est-à-dire à compter de janvier prochain, les retraités vont avoir une ponction de 30 % sur leurs pension qui se cumulera avec celle déjà effectuée en début de « crise » de 40 %.

Le gouvernement prétexte qu’il travaille pour les catégories les plus défavorisées et compte sur leurs voix l’an prochain aux législatives. A cela se rajoutera pour les plus démunis une baisse drastique du seuil de non-imposition qui verra nombre de petits revenus jamais imposés qui le seront pour la première fois.

 

Mais le contexte est bien morose pour le gouvernement. Après la multiplication de manifestations et de grèves qui ne remettent pas en cause le fonctionnement du pouvoir actuel, un mouvement social d’ampleur ne semble pas encore prendre naissance.

 

La nomination du nouveau gouvernement italien fait des remous chez les européens et la Grèce en subit les conséquences. Elle doit en effet payer 15 milliards d’Euro pour rembourser le prêt avant la fin de l’année 2019. Elle a déjà été à deux reprises sur les marchés au cours des douze derniers mois, avec une obligation de sept ans en février et une obligation de cinq ans en juillet 2017. Mais à cause du nouveau gouvernement italien qui va réclamer lui aussi un réaménagement de sa dette, le marché se ferme pour la Grèce et ses espoir de réduction de la dette s’amenuisent.

 

Par contre, c’est au niveau de la politique nationale que le bas blesse le plus en ce moment et qu’un mouvement d’ampleur se rallume.

L’ancien ministre des Affaires Etrangères de Skopje a annoncé qu’un accord sur le nom définitif était prêt et qu’il serait signé dans les prochains jours.

M. Zafe, le Premier Ministre de FYROM se tient à trois propositions pour le nom : "Démocratie de Macédoine du Nord", "République de Haute Macédoine" et "Démocratie de Nouvelle Macédoine".

Ces propositions contiennent le terme de « Macédoine » et les grecs ne le veulent pas.

Par deux fois ils ont dit en masse un NON à Tsipras très clairement avec comme slogan « la Macédoine est grecque et le restera».

Dans des articles précédents j’ai tenté d’expliquer ce qui échappe à un européen occidental en ce qui concerne cet attachement à l’exclusivité du nom Macédoine. Je prie le lecteur de bien vouloir s’y reporter.

 

Aujourd’hui, dans 23 villes et îles de Grèce ont lieu des manifestations contre le nom. Il s’agit de :

 

Pella, Edessa, Kavala, Drama, Serres, Kilkis, Polykastro, Lagada, Nea Moudania, Florina, Kastoria, Kozani, Ptolémée, Katerini, Veroia, Siatista en Macédoine et Larissa, Thèbes, Ioannina, Corfou et Chalkida

 

 

Manif1.png

L'organisation émane du "Comité sur l'hellénicité de la Macédoine", qui invite les citoyens à venir avec des drapeaux grecs et sans symboles de parti.

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Un rassemblement a été prévu dans la ville de Pella, à des fins symboliques, puisque c’est le lieu de naissance d'Alexandre le Grand.

 

Eglise.png

 

Bien entendu l’Église était présente dans ces rassemblements.

 

C’est une nouvelle épine dans le pied de Tsipras mais si la signature se fait sur un des noms proposés par Skopje, ce sera à la grande satisfaction des européens et de l’OTAN mais au détriment du désir des grecs.

 

Que va donc faire Tsipras ?

 

Ce ne sont quand même pas les peuples qui doivent décider de la marche à suivre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



06/06/2018
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