Vie en Grèce

Vie en Grèce

24/08/2015 : Vers le quatrième plan d'aide à la Grèce.

Petit retour en arrière : en 2014.

Samaras est le premier ministre, il a fait allègrement allégeance à la Troïka. Il attend le versement de la dernière tranche d'aide de 7,2 milliards. Mais voilà qu'on lui impose en contrepartie des mesures drastiques. Il sait qu'il ne peut pas cette fois les imposer aux grecs. Son gouvernement se fissure.

Il fait donc de la résistance à la Troïka mais rencontre un refus total d'assouplissement. Le ton monte et les négociations se tendent. Aucune reconnaissance de la part de la Troïka pour l'œuvre qu'il a déjà accompli avec zèle. Les négociations sont alors délocalisées à Paris et il n'obtient absolument rien !

Il ne lui reste plus qu'à se suicider politiquement, ce qu'il a parfaitement réussi. Syriza s'est laissé piégé comme un bleu car leur objectif était d'arriver le plus vite possible au pouvoir et s'y installer pour longtemps.

 

En effet, il leur suffisait d'accepter un Président de la République de droite pour laisser Samaras gérer l'ingérable c'est-à-dire un plan d'austérité accru que Tsipras accepte maintenant.

A l'heure actuelle on serait déjà en campagne électorale pour les législatives de 2016 que Syriza aurait gagné haut la main avec la fin du Mémorandum 2.

Comble du comble, qu'a fait Tsipras, il a fait élire un Président de la République de droite lui qui avait refusé cette option en décembre 2014.

 

Pendant les 6 premiers mois de l'année 2015 Tsipras a refusé les conditions drastiques qu'imposait les Institutions pour délivrer les 7,2 milliards et puis ces derniers se sont évanouis avec la fin annoncée de mémorandum 2 la date butoir étant atteinte.

Actuellement Tsipras court après un troisième prêt d'environ 85 milliards (rien n'est encore concrétisé) en 2015 dont les deux tiers vont servir à payer les intérêts de la dette. A cela va s'ajouter le remboursement de la dette qui est donc augmentée de 85 milliards. Se rajoute également qu'en signant l'accord, Tsipras n'a obtenu aucune garantie que la dette sera révisée, voire allégée malgré les propos de la Lagarde qui rappelons le ne paye pas d'impôts sur ses revenus.

 

Monde.jpg

Tout le monde sait, même Tsipras, que l'austérité demandée aux grecs ne permettra jamais de relever le pays mais contribuera à le détruire.

Mais quel est donc l'intérêt de tout ça.

 

Ce que nous constatons pour l'instant c'est que la privatisation des aéroports s'est faite au profit de l'Allemagne. OTE, opérateur téléphonique sera probablement cédé à Deutch Télécom qui en détient déjà la moitié. Étrange non !

En ce qui concerne la société chargée d'effectuer, sans que les grecs aient mot à dire, 50 milliards de privatisation dont le siège devait être au Luxembourg, pays de la fraude fiscale, serait dirigée par une établissement qui est aux mains de M. Schaüble. Étrange non !

Tout cela ne s'appelle-t-il pas du délit d'initié ! N'est-ce pas condamnable par la loi ? Laquelle d'ailleurs, en tout pas celle du plus fort !

Quel rôle joue aussi la dedans la France qui a des intérêts à récupérer ?

 

Mr. Tsipras est-il dupe de tout ça ? Comment peut-il l'admettre ? Je ne vois par d'autre réponse autre que pour l'ambition du pouvoir. Ne devait-il pas démissionner s'il ne parvenait pas à appliquer le programme de Thessalonique ?

 

Que fait donc son aile gauche ? Celle qui se sentait représenter la légitimité de Syriza s'en va. Antarsia la rejoint mais c'est un apport négligeable, cette formation trotskiste n'ayant jamais pu obtenir d'élus.

 

Et que font les autres déçus de Syriza ? Pour l'instant rien, ils attendent. Quoi ?

Le médiatique Varoufakis continue à faire la star. Il fait un petit tour à la Fête de la Rose avec Montbourg.

Il va continuer en politique mais sans rejoindre l'Unité Populaire.

C'est normal car M. Varoufakis n'hésite pas à se contredire. Dans son interview dans l'Obs il préconise l'unité d'abord :

« Quant à Syriza, si le parti ne parvient pas à rester uni malgré les différences d’opinion qui le traversent concernant l’accord, il n’a aucun avenir. S’il réussit, il jouera un rôle hégémonique en Grèce pendant de très nombreuses années.

Mais comment Syriza pourrait-il rester uni, étant données ses profondes divisions actuelles ?

Les bons camarades peuvent rester unis malgré leurs divergences. Si nous parvenons à garder cet esprit, il a un espoir d’unité. »

 

Mais pourtant il n'est pas question pour lui de s'unir avec l'Unité Populaire malgré les divergences qu'il a avec eux.

Dans moins d'un mois nous aurons le résultat des élections.

 

Quel bilan peut-on faire à ce stade du troisième plan d'aide ? C'est déjà un fiasco avant qu'il ne soit mis en place et il ouvrira la voie à un quatrième à échéance. Il ne faut pas être Nostradamus pour le comprendre.

 

 

 

 

 

 

 



23/08/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Politique & Société pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 32 autres membres